Bygmalion : Filippetti appelle à ne pas «stigmatiser» France TV

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La ministre de la Culture Aurélie Filippetti a appelé mardi à ne pas «stigmatiser» France Télévision et son équipe dirigeante «pour des faits imputables à l’équipe précédente» dans l’affaire Bygmalion, assurant que «depuis 2012, on a rétabli des conditions éthiques dans la passation des contrats». «Je refuse absolument tout amalgame. L’affaire Bygmalion s’est passée avant l’arrivée de Rémy Pflimlin», l’actuel président, entendu la semaine dernière comme témoin assisté dans cette affaire de favoritisme présumé, a déclaré la ministre sur France Culture. «On parle de la période Patrick de Carolis. Ces contrats ont été passés à cette époque-là. Quand Rémy Pflimlin est arrivé avec son équipe, il a mis fin et éteint progressivement les contrats Bygmalion. C’est ce qu’il a dit au juge», a-t-elle ajouté. La ministre a insisté sur le fait que l’affaire Bygmalion «c’est l’héritage de la période Sarkozy». «Depuis 2012, on a rétabli les conditions éthiques dans la passation des contrats de France TV, a-t-elle assuré, appelant à ne «pas stigmatiser aujourd’hui France Télévisions et l’équipe dirigeante pour des faits imputables à l’équipe précédente». France TV avait signé à partir de 2008 des contrats avec Bygmalion, société fondée par Bastien Millot, pour des prestations de veille internet, courriers aux téléspectateurs ou stratégies de communication et auprès de la régie publicitaire du groupe audiovisuel. Selon «Le Canard enchaîné», ces contrats auraient totalisé près d’un million d’euros. Certains contrats se sont poursuivis sous la président de M. Pflimlin jusqu’en 2013. Or Bastien Millot, un proche de Jean-François Copé, mis en examen dans cette affaire, avait été jusqu’en 2008 directeur délégué de la stratégie à France TV auprès de Patrick de Carolis, d’où des soupçons de favoritisme. Il avait pris un congé sabbatique en 2008, suivi d’un congé pour création d’entreprise, avant de quitter définitivement France TV en 2010. Patrick de Carolis (2005-2010) a également été mis en examen début avril pour favoritisme dans cette information judiciaire.