C. GAVIGNET (Endemol France) : «Avec Miss France, on se rapproche plus de Victoria’s Secret que de Miss Univers»

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Samedi 17 décembre sur TF1 en Prime Time, sous les projecteurs de l’Arena de Montpellier, Jean-Pierre Foucault, accompagné de Sylvie Tellier, présentera Miss France 2017. Une production largement fédératrice, pilotée par Caroline GAVIGNET, Directrice de programmes à Endemol France.

média+ : Déjà trois ans que vous êtes aux commandes de la cérémonie Miss France. Comment avez-vous orchestré cette production ?

Caroline GAVIGNET : D’une année sur l’autre, notre ambition est d’upgrader la qualité du spectacle. En récupérant la production de l’émission la première année, nous avons collaboré avec Stéphane Jarny à la mise en scène pour placer la barre assez haut. Beaucoup de changements ont été apportés : décor en noir, agrandissement de l’écran, changement de logo, de metteur en scène et de costumière. Tout le monde s’est accordé à dire que la cérémonie avait été modernisée, à la fois plus glamour et plus chic. C’était clairement mon cheval de bataille. L’année dernière, nous avons transformé l’essai avec 8,1 millions de téléspectateurs, 37% de pda et 49% sur les femmes de moins de cinquante ans. Cette année encore, nous opérons des changements, cette fois-ci sur les portraits que je trouvais d’une facture un peu trop classique. On a travaillé l’artistique pour proposer autre chose au téléspectateur. Nous avons réalisé des tournages en fond vert avec l’immersion des Miss dans leur région. La magie se tiendra sur le plateau puisque la thématique retenue est celle de «L’incroyable Noël des Miss». On a travaillé sur un «whaou effect» dès le début du Prime. Iris Mittenaere, Miss France 2016 sera notre «fée» qui volera dans l’Arena de Montpellier devant 8.000 spectateurs.     

média+ : Espérez-vous atteindre le niveau artistique de ce qui se fait mondialement avec «Miss Univers» ?

Caroline GAVIGNET : Sans vouloir être prétentieuse, nous offrons un spectacle de bien plus grande qualité que Miss Univers. On tend davantage vers «Victoria’s Secret» avec plus de décors, d’effets spéciaux et de costumes. Nous orchestrons 9 tableaux, y compris celui d’ouverture avec une mécanique d’élimination et de «voting». Trente filles au départ qui sont ensuite présentées en deux groupes de 15 pour une sélection qui s’affine jusqu’à la phase finale. Chaque tableau raconte une histoire. Le premier se concentrera sur les jouets de Noël dans une forêt de sapins…

média+ : Comment se compose votre équipe ? Avez-vous des prérequis sur le programme ?

Caroline GAVIGNET : A l’artistique, pendant trois mois jusqu’au jour J, nous sommes trois : Célia Jourdheuil, Stéphane Jarny et moi-même. Des équipes viennent ensuite se greffer. Les costumes sont faits sur-mesure. Amandine Catala en assure la fabrication pour les 30 Miss et les 8 danseurs. Même chose pour les maillots de bain adaptée à la morphologie de chaque participante. Nous avons d’ailleurs deux pics d’audience dans l’émission, pendant le défilé en maillots de bain et durant le couronnement. Le poste qui nous demande le plus de concentration, c’est celui de la bande-son. Cette dernière doit correspondre aux chorégraphies et au timing entre chaque fille. Nous mélangeons à la fois les titres actuels et gold, internationaux et français. On rajoute par-dessus du «sound design» et des voix. Tout le monde doit s’y retrouver.

média+ : Pour concevoir ce type de Prime, vous inspirez-vous des divertissements que vous produisez ?

Caroline GAVIGNET : Pas vraiment. Une fois que nous avons défini une thématique, nous constituons une bible artistique avec toutes nos influences : tissus, codes couleurs, vitrines, défilés, spectacles ou réseaux comme Pinterest. Nouveauté cette année, le public pourra poser une question à l’une des 5 Miss finalistes via MYTF1 ou en partageant la question sur les réseaux sociaux grâce au #AskMissFrance. Une des questions sera tirée au sort et posée en direct lors de la cérémonie par les membres du jury.