Chine: premières autorisations pour des jeux vidéo étrangers depuis 18 mois

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La Chine a accordé, pour la première fois depuis 18 mois, des licences à des jeux vidéo étrangers, augurant d’un certain assouplissement dans un secteur un temps malmené par Pékin.

Les jeux vidéo, qui représentent en Chine une importante manne financière, ont été l’an dernier dans le collimateur des autorités pour leur côté addictif chez les plus jeunes.

Dans un contexte de reprise en main, les autorités avaient gelé durant neuf mois toute nouvelle licence, obligatoire pour commercialiser un jeu sur le plus grand marché mondial.

L’octroi de licences avait finalement repris en avril dernier, mais aucun jeu vidéo étranger n’avait jusque-là pu obtenir le précieux sésame.

44 jeux étrangers ont obtenu un feu vert pour une commercialisation, a indiqué l’administration de la presse et des publications.

Le japonais Nintendo obtient ainsi une licence pour son jeu «Pokémon Unite».

La dernière autorisation en Chine pour un jeu étranger remontait à juin 2021.

La Chine ne donne généralement son aval à des jeux étrangers que quelques fois par an, contrairement à une pratique mensuelle pour les jeux locaux. En parallèle, 84 jeux chinois ont également décroché une autorisation.

Il s’agit d’un «bon début» pour un secteur éprouvé par des durcissements réglementaires, a estimé Vincent Teng, responsable du cabinet Gamma Data spécialiste des jeux vidéo.

La décision d’autoriser davantage de jeux étrangers va renforcer la «créativité» et «améliorer la qualité (générale) des jeux» en Chine, a jugé M. Teng.

En novembre, les autorités avaient accordé au poids lourd chinois Tencent sa première licence en un an et demi.

La décision avait envoyé un signal positif aux marchés, qui avaient vu un assouplissement des autorités à l’égard de ce secteur très lucratif.

La reprise en main du secteur par Pékin avait notamment été marquée par des restrictions drastiques imposées aux joueurs de moins de 18 ans.

Leur temps de jeu en ligne est désormais limité à trois heures par semaine, ce qui pèse lourdement sur la rentabilité des entreprises du secteur.