Il faut «aider le public» à chosir face à la «profusion des contenus» en redonnant de la valeur à la création française, a déclaré vendredi à Dijon la ministre de la Culture Fleur Pellerin. «Il faut aider le public à se frayer un chemin dans cette multitude de contenus et à aller directement aux contenus qui vont être pertinents pour lui», a dit Fleur Pellerin lors des Rencontres cinématographiques de Dijon. «Les politiques publiques doivent accompagner la diffusion dans un contexte de démultiplication des écrans, d’une offre mondialisée», a ajouté la ministre, intervenant dans le cadre des rencontres de l’ARp, l’Association des auteurs, réalisateurs et producteurs. Elle a cité les exemples de «nouveaux diffuseurs qui ont su innover dans des algorithmes de recommandation, pour aider les consommateurs à faire le tri». Le leader mondial de la vidéo à la demande (VoD) Netflix, arrivé en France à la mi-septembre, dispose en effet d’un système de recommandation très affiné. «La ressource rare, c’est l’attention des gens», a martelé la ministre, indiquant travailler «depuis un an» sur les mécanismes de l’»économie de l’attention» avec Jean Tirole, prix Nobel d’Economie. Fleur Pellerin a expliqué qu’il était devenu «compliqué» de «toucher un public lorsqu’on est un producteur de produits culturels. Elle a appelé de ses voeux des «offres plus ergonomiques, avec des catalogues plus fournis» et espéré pouvoir «s’appuyer sur des marques fortes, comme Orange, Free, Bouygues etc pour favoriser l’émergence d’offres légales de qualité».
