E. CONTANT (INA) : «Le patrimoine français est un sujet qui fascine à l’international»

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Mercredi 30 octobre en Prime Time, RMC Découverte propose un nouveau factual, «Les Forteresses Maritimes» (Peignoir Prod). A cette occasion, la productrice revient sur l’élaboration de ce format. Entretien avec Enora CONTANT, aujourd’hui Productrice à l’INA.

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Programmé mercredi 30 octobre par RMC Découverte, comment avez-vous élaboré le documentaire «Les Forteresse Maritimes» (60’) en tant que productrice ?

Enora CONTANT

Le patrimoine français est un sujet qui fascine à l’international. Il y a deux ans, j’avais produit un documentaire sur les châteaux forts qui avait fait un carton d’audience sur RMC Découverte. Dans cette idée d’aller chercher des monuments emblématiques français et de les aborder sous l’angle de la mégastructure et du génie architectural qui raconte l’histoire de France, les forteresses maritimes se sont imposées à nous. Fort Boyard, Saint-Malo, Cherbourg… des monuments veillent au large des côtes françaises tels des gardiens des mers.

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Comment raconter le patrimoine français, sans tomber dans les poncifs habituels ?

Enora CONTANT

Quand on produit du Factual Entertainment, il est primordial de prendre le téléspectateur par la main, puisque ce dernier est devenu assez volage. Nous devons aussi lui en mettre plein la vue. Pour cela, il est nécessaire d’avoir de belles images. Les monuments doivent être filmés et sublimés avec les moyens de captation actuels comme les drones. Tout cela dans un rythme très musclé afin de les rendre iconiques. Quand on réussit à capter l’attention du public une minute, généralement il reste captif de bout en bout. Notre travail est de rendre accessible l’Histoire. A cet égard, on utilise une écriture dynamique et des effets spéciaux qui appuient la narration. Il nous arrive aussi d’emprunter aux codes de la fiction, de trouver des personnages forts pour avoir une nouvelle lecture de l’Histoire.

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Ce type de documentaire destiné à la TNT induit-il un formatage ?

Enora CONTANT

Non, cela induit une forme d’accessibilité où nous racontons des histoires très écrites. Avant de lancer le tournage, nous savons très précisément ce que nous allons capter. Il y a une rigueur historique importante. RMC Découverte a lancé le Factual en 2012 autour des mégastructures, un genre déjà très ancré sur le marché anglo-saxon. Finalement, le public français a suivi. C’est un genre qui trouve sa place puisque les scores sont toujours plus impressionnants à chaque diffusion.

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Aujourd’hui au sein de l’INA, vous êtes productrice en charge du Factual Entertainment. Quels sont vos projets ? 

Enora CONTANT

L’INA produit et coproduit, depuis plusieurs années, des documentaires mais aussi des programmes culturels à base d’archives. Aujourd’hui, nous voulons nous adresser à un nouveau public et créer aussi de l’archive. Nous produisons ainsi des documentaires à destination de diffuseurs français et internationaux. Nous développons beaucoup de choses en matière d’Histoire. Je travaille avec Serge Tignères, un showrunner avec lequel nous réfléchissons sur des sujets liés à la Seconde Guerre Mondiale et aux civilisations anciennes.