Le réseau France Bleu est écouté chaque jour par 3,7 millions d’auditeurs soit 7 points d’audience cumulée selon Médiamétrie. Son nouveau patron, Éric REVEL, Directeur de France Bleu, qui a pris ses fonctions le 8 novembre dernier, nous partage – à cette occasion – ses impressions sur ces performances.
média+ : En arrivant à la tête de France Bleu, dans quel état avez-vous trouvé le réseau ?
Éric REVEL : Il y a beaucoup d’attentes. Quel que soit le secteur dans lequel ils travaillent, les collaborateurs de France Bleu sont des gens passionnés, innovants et dynamiques. Je souhaite saluer la qualité de l’accueil qu’ils m’ont réservé. Un réseau comme celui de France Bleu est évidemment unique et il un rôle presque sociétal à jouer. Le pays se cherche. Il a parfois tendance à se fragmenter. Un réseau de radio comme le nôtre, qui peut se targuer de solidifier le lien social, est extrêmement précieux. Ce contact de proximité qu’incarne avec succès les 44 stations du réseau France Bleu a une valeur inestimable. L’équipe actuelle était en attente à la fois d’une incarnation à la tête du réseau mais aussi de caps éditoriaux. Au bout de deux semaines, Je n’ai pas encore tout appris. J’essaie de mettre en mouvement trois verbes dans ma tête : apprendre, comprendre et décider.
média+ : Quel potentiel avez-vous perçu autour du développement de France Bleu ?
Éric REVEL : Il y a un potentiel de développement en termes d’audience. L’information de proximité à une valeur inestimable et très recherchée. Il s’agit d’un lien direct entre celui qui émet l’info et celui qui l’explique au micro. Encore une fois, les régions ont leur particularisme. Il va falloir regarder cela de près. La connaissance du terrain qu’ont les directeurs et les cadres des 44 stations en France, correspond à une expérience inégalable et inégalée. A moi de prendre la mesure de la situation et de faire des propositions concrètes.
média+ : Quand serez-vous en mesure de proposer un cap stratégique ?
Éric REVEL : Les quatre missions que m’a confié Mathieu Gallet sont assez claires : l’incarnation dans la stabilité du réseau Bleu, une relance éditoriale, le nouveau maillage de notre couverture en Occitanie autour de Toulouse et la création d’une 45ème station à Lyon. Il y a du pain sur la planche. Je suis entouré de grands professionnels à Paris et en province. C’est sur eux que je vais m’appuyer pour répondre aux attentes du président de Radio France.
média+ : Souhaitez-vous faire la «révolution» au cœur de France Bleu ?
Éric REVEL : Bien sûr que non. Révolutionner un média n’a pas beaucoup de sens. Les fondamentaux éditoriaux de France Bleu ne changeront pas, à savoir la proximité, le bien-être, la couleur musicale bien identifiée. Quand vous faites 7 points d’audience cumulée nationale, c’est un résultat plein d’espoir. Les valeurs sont actées, les auditeurs sont présents. Maintenant, il y a des choses à réorienter et un certain nombre de tranches à retravailler. Je crois davantage à l’évolution d’une station avec un collectif qu’à la révolution seule. Vous n’êtes rien sans les autres. Nous avons des pistes qui permettraient d’être encore plus en phase avec à notre auditoire et avec l’air du temps.
média+ : La partie digitale de France Bleu s’est fortement développée. Est-ce un bon modèle ?
Éric REVEL : L’offre numérique de France Bleu nous permet de toucher 7 millions de visiteurs/mois. Cette image de dynamisme et de modernité avec des outils performants sur le digital est à mettre au crédit des équipes de France Bleu. Le numérique ne fagocite pas l’antenne. A nous, de trouver le bon cocktail pour faire progresser l’antenne et le numérique. C’est extrêmement complémentaire.
