«Eden», une plongée dans les débuts de la «French Touch»

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Avec Daft Punk et d’autres DJ, Paris est devenu dans les années 90 le berceau d’un son neuf qui allait bientôt faire danser la planète. C’est une plongée intime dans ces débuts de la «French Touch», ses nuits folles comme ses gueules de bois, que propose «Eden», sur les écrans mercredi. Des 1ères soirées électro plus ou moins clandestines, en forêt, aux nuits branchées du «Queen» ou de «La Coupole», célèbres clubs parisiens, en passant par les 1ers tubes, c’est au coeur d’une révolution musicale que nous plonge ce 4ème film de Mia Hansen-Love. «Ce n’est pas un film pédagogique retraçant l’histoire de la French Touch», a pris soin de préciser la réalisatrice de 33 ans en le présentant fin octobre à Paris, lors du festival électro Pitchfork. Plutôt qu’une success-story des Daft Punk peut-être espérée par certains, Mia Hansen-Love a opté pour «le portrait d’un DJ dans les années 90, un portrait assez personnel, assez intime, pour essayer de retrouver quelque chose de l’atmosphère et de la modernité de ces années-là». Elle a mené ce projet en étroite collaboration avec son frère, Sven, lui-même DJ et acteur incontournable des soirées parisiennes de l’époque. Les Daft Punk, loin d’être absents puisqu’ils apparaissent régulièrement, sont cantonnés au 2nd plan d’un film qui s’intéresse d’abord à ceux qui, entre excès en tous genres, problèmes d’argent ou vie sentimentale bancale, ont pu se brûler les ailes dans les folles nuits parisiennes. Courant de la musique électronique né dans les années 90 sous l’impulsion du célèbre duo casqué, la «French Touch» s’est imposée comme «une musique radicalement nouvelle, sans refrain, complètement dédiée à la danse», rappelle Patrick Thévenin, rédacteur en chef culture et people au magazine «Grazia».