En salles mercredi: un film de Cornillac, «Les Jardins du roi» et «Les Terrasses»

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Le 1er film de l’acteur Clovis Cornillac comme réalisateur, «Un peu, beaucoup, aveuglément», une romance à la cour de Louis XIV, «Les Jardins du roi», et la société algérienne vue par Merzak Allouache dans «Les Terrasses» figurent parmi les sorties de mercredi au cinéma. 

Avec «Un peu, beaucoup, aveuglément», Clovis Cornillac, qui fête cette années ses 30 ans de carrière comme acteur, avec près de cent films à son actif au cinéma ou à la télévision, passe derrière la caméra pour une comédie romantique, dans laquelle il joue l’un des 2 rôles principaux aux côtés de Mélanie Bernier («Les Gamins»). L’acteur de «Brice de Nice» ou «Astérix aux Jeux Olympiques» campe un inventeur solitaire, qui ne peut se concentrer que dans le silence, et se retrouve avec une nouvelle voisine pianiste (Mélanie Bernier). Entre les 2 personnages, qui se parlent à travers un mur sans jamais se voir, va s’installer une cohabitation houleuse. A partir de ce dispositif, parfois répétitif, Clovis Cornillac (47 ans), dit avoir voulu construire un univers «grahique et ludique», dans lequel on retrouve des influences du monde de Jean-Pierre Jeunet, avec qui il a tourné dans «Un long dimanche de fiançailles». «Le désir de réaliser s’est inscrit assez tard dans ma vie. (…) Et puis après 25 ans de jeu, ça a commencé à m’obséder», a raconté Clovis Cornillac, dont le scénario s’est bâti à partir d’une idée de sa femme, l’actrice Lilou Fogli, qui joue également dans le film. Avec la réalisation, «j’ai découvert un métier que je trouve le plus merveilleux du monde. C’est extraordinaire d’avoir à affirmer un point de vue en permanence», souligne l’acteur, vu récemment dans la série télévisé «Chefs» sur France 2. Clovis Cornillac explique avoir voulu s’aventurer «à fond» sur le terrain de la comédie et de la comédie romantique, un genre que «l’on n’ose pas assumer» en France selon lui. 

Autre romance réalisée par un acteur, «Les Jardins du roi» du Britannique Alan Rickman raconte l’histoire d’amour entre le célèbre jardinier de Louis XIV André Le Nôtre (Matthias Schoenaerts) et une paysagiste, Sabine de Barra (Kate Winslet), à qui Le Nôtre fait appel  pour construire le bosquet des Rocailles dans les jardins de Versailles. Si l’histoire et le personnage de Sabine de Barra sont inventés, le film se construit autour de personnages historiques avec, dans le rôle de Louis XIV, Alan Rickman lui-même, connu notamment pour son rôle du professeur Rogue dans la saga «Harry Potter». «Le coeur du scénario était une histoire entre un homme et une femme que j’avais vraiment envie de réaliser», l’histoire d’une «relation d’égaux», a indiqué l’acteur, dont c’est la 2ème réalisation après «L’invitée de l’hiver» en 1997. La scénariste Alison Deegan «a aussi réussi à créer un personnage crédible à partir de quelqu’un qui n’aurait pas pu exister à cette époque», estime-t-il, soulignant qu’il ne voyait «personne d’autre pour l’interpréter» que Kate Winslet, avec qui il avait joué dans «Raisons et sentiments» d’Ang Lee. 

Dans un tout autre registre, le réalisateur algérien Merzak Allouache («Chouchou») donne sa vision impressionniste de la société algérienne filmée des toits d’Alger dans «Les Terrasses». Le film raconte cinq histoires sombres et fictives de violence ordinaire, rythmées par les appels à la prière des muezzins et filmées comme des huis clos à ciel ouvert.