Entretien avec François LIENART, Directeur département pige publicitaire chez Yacast

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Les recettes publicitaires brutes en télévision, presse, radio, cinéma et affichage ont progressé de 5% au cours de l’année 2011 pour atteindre 20,6 milliards d’euros. A quoi attribuez-vous cette hausse ? Sommes-nous enfin sortis de la crise ?

 

François LIENART

Non, nous ne sommes pas sortis de la crise ! Il s’agit d’un bilan en demi-teinte parce qu’il faut considérer d’une part que la situation est assez différente à la fois entre les différents médias mais aussi à l’intérieur même des médias. Prenons le cas de la télévision qui termine l’année 2011 avec un chiffre d’affaires brut, toutes chaînes confondues, en progression de +7% sur un an. Concernant les chaînes historiques (TF1, France 2, France 3, France 5, Canal+, M6), leur chiffre d’affaires brut est en très légère baisse (-1%). La durée publicitaire sur les chaînes historiques connait un recul de -4% sur 1 an.

 

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Au final, les chaînes de la TNT redressent-elles la barre ?

 

François LIENART

Les chaînes du câble, du satellite et de la TNT maintiennent un taux de progression très élevé en 2011 avec une hausse de +23% en matière de chiffre d’affaires brut avant négociations commerciales. En l’espace de quelques années, les chaînes de la TNT ont rapidement performé en audiences et ont très vite obtenu des volumes d’activités publicitaires tout à fait comparables aux chaînes hertziennes.

 

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Quels sont les programmes TV les plus générateurs de recettes publicitaires ?

 

François LIENART

En règle générale, le marché publicitaire adore les séries américaines. Pour vous donner un ordre d’idée, au cours du 1er semestre 2011 sur TF1, un grand film diffusé le dimanche soir générait entre 3,7 M€ à 4 M€ de recettes publicitaires. Un match de foot diffusé sur la Une à la même heure réalise un chiffre d’affaires moyen de 2,6M€. Lors d’une soirée où est diffusée une série américaine, il y a un peu plus d’écrans publicitaires. «Grey’s Anatomy» génère en moyenne un chiffre d’affaires de 5,2M€ par soirée, 5,8M€ pour «Esprits Criminels» et 5,2M€ pour «Dr House».