Entretien avec Sophie GOUPIL, Vice-Présidente de l’USPA

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Quelle est la vocation 1ère de ce colloque dédié au documentaire d’histoire ?
Sophie GOUPIL
L’objectif du colloque est de créer le débat autour des enjeux et perspectives liés au documentaire de création et d’histoire en particulier. Notre vocation est de nous inscrire dans une initiative globale débutée en 2011. Trois débats avaient été organisés autour du documentaire d’histoire, à la fois au Festival International du Film d’Histoire de Pessac, au FIPA mais également au Sunny Side. Le colloque organisé aujourd’hui essayera notamment de nous faire comprendre ce que le documentaire d’histoire peut nous apporter en matière de transmission de connaissance.
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Comment penser et travailler le documentaire historique, aujourd’hui et pour demain ?
Sophie GOUPIL
Il faut travailler le documentaire d’histoire de manière à ce qu’il défende une certaine idée de la culture et de la transmission, dans un univers révolutionné par les technologies numériques et fragilisé par la crise économique. Dans son essence, le documentaire est une matière vivante évoluant sans cesse, ne serait-ce que parce que le monde bouge. Petit à petit, nous aurons la possibilité de nous attaquer à l’histoire dite contemporaine, un sujet encore peu traité à la télévision.
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Les diffuseurs TV prennent-ils encore suffisamment de risques en matière de documentaire ?
Sophie GOUPIL
Les diffuseurs ne devraient pas avoir peur de traiter de sujets qui ouvrent au monde et qui peuvent déranger voir surprendre. Le documentaire demande beaucoup de temps, de travail, d’investigation et de réflexion. Si un moment donné les budgets se réduisaient excessivement, nous risquerions de nous retrouver avec des programmes moins fouillés, moins beaux et moins intéressants pour les téléspectateurs.
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Quels sont les enjeux et évolutions possibles pour le documentaire ?
Sophie GOUPIL
Les perspectives liées au documentaire sont fortes. Le public plébiscite le genre. En revanche, il faut faire attention à ce que les producteurs puissent toujours proposer des projets éditorialement novateurs. Nous attendons de nos partenaires diffuseurs qu’ils soient à nos côté pour innover, prendre des risques, et pour que nous puissions leur proposer des films toujours aussi forts.