Entretien avec Sophie REVIL, Gérante et Productrice Escazal Films

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Marque forte de la fiction de France 2, «Les Petits Meurtres d’Agatha Christie» sont de retour vendredi 29 mars à 20h45. Nouvelle époque, nouveau duo. Pourquoi tant de changements ? 

Sophie REVIL

Après une douzaine d’enquêtes menées depuis 4 ans par le commissaire Larosière et l’inspecteur Lampion, interprétés respectivement par les comédiens Antoine Duléry et Marius Colucci, ces derniers ont décidé de quitter «Les Petits meurtres d’Agatha Christie» en plein tournage. Au début, nous étions effondrés parce que la série rencontrait un franc succès sur France 2 avec 4,7 millions de téléspectateurs en moyenne. Du coup, nous avons dû réinventer la collection. Transposer l’action à une autre époque, dans le nord de la France et dans les années 1950, fut la première décision. Cette fois-ci, nous avons mis en scène le commissaire Laurence (Samuel Labarthe) et la jeune journaliste Alice Avril (Blandine Bellavoir). Mon souhait était de retrouver l’ambiance des films d’Hitchcock, «Fenêtre sur cour», «La mort au Trousses». Autre référence, celle d’«Amicalement vôtre» mêlant les côtés classe et populaire.

 

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Quelle est votre liberté d’adaptation vis-à-vis des romans d’Agatha Christie ?

Sophie REVIL

Nous avons carte blanche ! Nous entretenons une relation de confiance avec le petit fils d’Agatha Christie, Matthew Pritchard. Tout a commencé en 2006 lorsque nous avons produit «Petits Meurtres en famille» avec Robert Hossein et Elsa Zylberstein pour France 2. Suite à cela, Matthew Pritchard nous a accordé sa confiance et il a accepté que l’on en produise une série. A ce jour, nous sommes les seuls producteurs dans le monde ayant obtenu le droit de changer les personnages de la romancière britannique et d’adapter les intrigues, sans les personnages d’Hercule Poirot ou de Miss Marple.

 

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Quel est aujourd’hui le budget des «Petits Meurtres…» ?

 

Sophie REVIL

«Les Petits Meurtres…» sont des films de 90’ assez chers à produire puisque nous souhaitons offrir à la télévision de vrais films de cinéma, au casting, aux décors, à la lumière et aux costumes extrêmement soignés. Nous disposons de 2,5M€ par épisode. Nous tournons dans le Nord, à Tourcoing. Les films sont coproduits avec la région Nord-Pas-de-Calais, ce qui nous permet de récupérer des financements. Après avoir produit 12 épisodes de la série en 4 ans, nous augmenterons le rythme en livrant 4X90’ par an à France 2. 

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Le département «Nouvelles Écritures» de France TV propose en direct et en synchronisation avec la diffusion TV, une expérience interactive sur france2.fr autour de votre série. Qu’en est-il exactement ? 

Sophie REVIL

Dès le 2nd épisode, «Meurtre au champagne» (le 15 avril), le téléspectateur est invité à trouver le meurtrier. En se connectant à la page des «Petits Meurtres d’Agatha Christie», sur france2.fr, avec son ordinateur ou sa tablette, il reçoit des indices et des questions pour enquêter. Le département «Nouvelles Écritures» de France TV nous a permis de développer cela.

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Préparez-vous d’autres fictions pour France TV ?

Sophie REVIL

Nous venons de produire pour France 2 le téléfilm «Le Silence des Églises» (90’) avec Robin Renucci Robinson Stévenin. Il sera diffusé courant avril sur la chaîne. Le film traite de la pédophilie dans l’Église Catholique.

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Et côté cinéma ?

Sophie REVIL

Nous produisons actuellement le long métrage de Jean-Pierre Améris «Marie Heurtin», coproduit par France 3 et Canal+. C’est l’histoire d’une petite fille sourde et aveugle au 19ème siècle, rééduquée par une religieuse interprétée par Isabelle Carré.