Fukushima: le Japon a encore des progrès à faire sur la communication

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Le Japon, engagé dans une lutte titanesque pour éviter une catastrophe nucléaire à la centrale de Fukushima, doit parallèlement gérer une communication de crise qui est encore loin d’être parfaite, estiment les experts. «Un des enjeux dans ce genre de crise, c’est la communication», a souligné Jacques Repussard, directeur général de l’IRSN (institut de radioprotection et de sûreté nucléaire français), venu à Tokyo pour rencontrer les responsables de la société Tokyo Electric Power (Tepco), opérateur de la centrale Fukushima Daiichi (N°1). «Il faut faire le lien entre les résultats (des analyses) et la gestion du discours du risque, expliquer pourquoi ça n’est pas grave sur la santé», a-t-il déclaré lors d’une rencontre avec des journalistes. Dans les premières heures qui ont suivi le gigantesque séisme de magnitude 9, suivi d’un tsunami de 14 mètres de haut qui a déferlé sur la centrale, Tepco a semblé totalement dépassé par l’ampleur de la catastrophe. Après ces débuts chaotiques, la communication s’est mise en place, avec une succession de conférences de presse par Tepco, l’Agence de sûreté nucléaire et le porte-parole du gouvernement, au rythme d’au moins six rencontres par jour. Mais un excès de transparence n’est pas toujours source de clarté.