Google : la régie pub de la PQR lance une place de marché privée d’achat publicitaire

1844

La régie publicitaire de la presse quotidienne régionale (PQR), 366#Communities, a annoncé mercredi le lancement de la première place de marché privée d’achat publicitaire des éditeurs français de PQR, qui bénéficie de technologies développées par Google. 

Pour faire face aux invendus de publicités, de plus en plus de médias choisissent de se regrouper en créant des places de marché communes, dites «AdExchange», utilisant les techniques d’enchères en temps réel (RTB, pour Real Time Bidding). 

Créée en novembre dernier par l’ensemble des éditeurs de la PQR, 366#Communities gère actuellement la publicité de 62 quotidiens, 48 sites web et 43 applications mobiles, et revendique 25 millions de lecteurs par jour sur les différents supports. 

La plateforme d’achat est basée sur la solution «AdExchange» de DoubleClick, la régie publicitaire en ligne de Google, indique le communiqué de 366#Communities.

Cette place de marché privée opèrera avec des acheteurs sélectionnés en mettant à disposition des inventaires Premium, choisis «dans un environnement contrôlé et avec des formats de qualité». L’accord porte également sur la plateforme de publicité sur internet DFP de Google, qui sera utilisée pour la gestion des campagnes des éditeurs sur différents supports (sites internet, mobiles, applications, vidéos). «De nouveaux formats exclusifs seront lancés à cette occasion pour mettre en valeur les campagnes des annonceurs», indique le communiqué. «C’est un partenariat structurant pour 366 et l’ensemble de la PQR, qui nous permet d’ores et déjà de prendre de l’avance sur le marché français», souligne le directeur général de la régie, Stéphane Delaporte, cité dans le communiqué. 

«Nous sommes très heureux d’accompagner 366 et les éditeurs de la presse quotidienne régionale dans le lancement de cette initiative ambitieuse et pionnière en France», a déclaré pour sa part Béatrice de Clermont-Tonnerre, directrice monétisation Europe du Sud de Google. 

Le géant américain avait réglé à l’amiable en février 2013 un contentieux l’opposant aux éditeurs de presse français qui demandaient à Google de payer des droits «voisins», sorte de droits d’auteur, au regard des importants bénéfices publicitaires qu’il réalisait en référençant leurs titres. 

Les deux parties avaient alors scellé un accord présenté comme une première mondiale et par lequel la firme de Mountain View s’engageait à aider la presse à accroître ses revenus en ligne et à débloquer 60 millions d’euros pour des projets numériques.