I. DEGEORGES (Gaumont Télévision France) : «La série NOX (CANAL+) répond à un appétit du public pour le thriller».

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Isabelle DEGEORGES, Directrice de Gaumont Télévision France

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Diffusion lundi 12 mars en Prime Time de «NOX», la nouvelle création originale de CANAL+. Dans quelle mouvance s’inscrit-elle ? 

Isabelle DEGEORGES

Il s’agit d’une mini-série de 6X52’. Ce format s’est imposé dès le départ puisqu’il nous garantissait une grande liberté dans le traitement des personnages et dans la densité de l’histoire. Il y avait deux éléments très importants que nous voulions traiter dans ce thriller : l’instinct maternel et la descente aux enfers dans les entrailles de Paris. Dans la série, nous nous intéressons dès le départ à la disparition d’une jeune femme dans les sous-sols de Paris sans laisser de trace. Sa mère, Catherine Susini (incarnée par Nathalie Baye) est persuadée qu’elle seule pourra la retrouver. Ancienne flic à la retraite, elle devra se résoudre à faire équipe avec Raphaël (Malik Zidi), le coéquipier de sa fille. Ensemble, ils vont quitter la surface et s’enfoncer dans les tréfonds de Paris pour se lancer dans une course aux allures de descente aux enfers.

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Dans «NOX» la saison 1 n’invite pas à une saison 2…

Isabelle DEGEORGES

Absolument ! Nous avons imaginé cette série en une seule saison. Le fait de ne pas être contraints de poser les jalons d’une 2ème saison nous a donné une vraie liberté scénaristique. Paris était notre arène. Nous voulions la montrer comme jamais. L’espace sous-terrain parisien est fantasmé, inconnu du grand public. Nous avons repéré des lieux formidables. Nous avons travaillé avec l’école des égoutiers de Paris. Nous avons aussi construit des décors qui ont représenté 15% du budget global. («NOX» dispose d’un budget global de 10M€, ndlr).

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La série «NOX» est-elle vouée à une distribution internationale ?

Isabelle DEGEORGES

Bien entendu ! Nous avons un casting formidable, un univers fort et la ville de Paris qui est un gage à l’international. STUDIOCANAL et Gaumont se partagent la distribution de la série.

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Quelle est la touche de Gaumont en télévision ?

Isabelle DEGEORGES

Comme au cinéma, notre touche, c’est la diversité. On ne s’interdit rien. On travaille pour CANAL+, les plateformes SVOD, France Télévisions, M6 et TF1. Nous avons une série en développement sur France 2 sur «La Clan Bonaparte» (6X52’). C’était au départ une série internationale en coproduction avec Cinétévé. Avec la chaîne, nous avons décidé d’en faire une série française pour des raisons artistiques et éditoriales. Nous sommes en développement et on espère bien la mettre en production cette année. Nous avons aussi des projets de séries tirées de films Gaumont.

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«L’art du crime» (6X52’) de retour pour une 2ème saison sur France 2 ?

Isabelle DEGEORGES

Oui, nous sommes en tournage depuis le 26 février 2018. Nous tournons au Musée du Louvre ainsi qu’au Musée d’Orsay. Il n’a pas été évident d’imposer une série polar, qui explore le monde de l’art avec de l’humour. L’enjeu de cette série est de réussir à être à l’antenne, à la même date, d’une année sur l’autre.

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Et les coproductions internationales ?

Isabelle DEGEORGES

Nous avons plusieurs projets en développement. Notre stratégie à l’international a changé. Des filiales de Gaumont ont été ouvertes en Angleterre et en Allemagne. Notre objectif est que chacune des entités produise pour son territoire. Ensemble, nous développons des coproductions. Lorsqu’on travaille dans la même direction, on avance beaucoup plus vite.

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Travailler pour les plateformes SVOD, c’est le Graal pour un producteur ?

Isabelle DEGEORGES

Ce sont des interlocuteurs complémentaires pour la production de séries. Ils ont leur propre façon de voir le marché. On parle avec Netflix d‘une série française. Même chose avec Amazon.

LES DIRIGEANTS

I. DEGEORGES

Directrice

COORDONNEES

30, avenue Charles 

de Gaulle. 92200 Neuilly-sur-Seine

DATE DE CREATION

2011

PRODUCTIONS

«NOX» (C+) : «L’art du crime» (F2) ; «Glacé» (M6) ; «Résistance» TF1) ;…