Internet : l’UE veut lutter contre la criminalité dans le cyberespace

421

 

La Commission européenne a proposé mercredi la création d’un centre européen pour aider les Etats à lutter contre les activités des organisations criminelles sur l’Internet, avec pour priorités le vol des données et la pédophilie. «Les gens ont peur d’utiliser leurs ordinateurs et nous devons restaurer la confiance», a expliqué la commissaire en charge de la Sécurité, Cecilia Malmström. «Un Centre européen de lutte contre la cybercriminalité dans les locaux d’Europol (à La Haye) se placera au coeur de la coopération dans la défense d’un Internet à la fois libre ouvert et sûr», a-t-elle expliqué. Si les Etats et le Parlement européen s’entendent sur la création de cette nouvelle instance européenne, le Centre devrait être opérationnel en janvier 2013, doté d’un budget de 4,6 millions d’euros par an, a souligné Mme Malmström. Ses missions cibleront les activités de la criminalité organisé. Le Centre ne sera pas chargé de faire la chasse au téléchargement illégal, mais de traquer les organisations commercialisant des images de pédophilie, se livrant au «phishing» (vol de codes, de mots de passe et de données) et aux arnaques en ligne. La cybercriminalité vise également les media sociaux, a insisté la Commission européenne. «Jusqu’à 600.000 comptes Facebook sont bloqués chaque jour après avoir été la victime de plusieurs type de tentatives de piratages, et plus de 6,7 millions d’ordinateurs différents transformés en zombies ont été recensés en 2009», a rappelé l’executif bruxellois.Certains pays de l’UE sont très en retard pour la surveillance de l’Internet, a déploré Mme Malmström. Pornographie mettant en scène des enfants, achat de matériel militaires et d’armes…