Enquête sur un riche opposant : «Forbes» Géorgie dément toute censure

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La maison d’édition qui publie la version géorgienne du magazine «Forbes» a démenti mercredi avoir voulu censuré une enquête sur un milliardaire critique à l’égard du régime de Mikheïl Saakachvili, au lendemain de la démission de son rédacteur en chef. Le rédacteur en chef de «Forbes», Revaz Sakevarichvili, a annoncé mardi sa démission, dénonçant des pressions sur le magazine au sujet de sa couverture de Bidzina Ivanichvili, l’homme le plus riche de Géorgie, afin d’empêcher la publication d’une enquête sur ce dernier. La maison d’édition locale Media Partners, qui publie «Forbes», a rétorqué mercredi avoir licencié M. Sakevarichvili, pour plagiat et «violation de l’éthique» journalistique. «Cette histoire n’a rien à voir avec la censure, mais avec des questions de droits liés à l’éthique journalistique», a déclaré Media Partners dans un communiqué.Selon la dernière édition de «Forbes», la fortune de Bidzina Ivanichvili est évaluée à 6,4 milliards de dollars (4,8 milliards d’euros). L’an passé, le milliardaire s’est vu retirer la nationalité géorgienne après s’être lancé en politique pour défier le président Mikheïl Saakachvili. «Forbes Géorgie» a été lancé en décembre 2011 avec un tirage prévu de 3.000 exemplaires dans cette ex-république soviétique de 4,4 millions d’habitants.