Lucy SMITH, Directrice du MipDoc, du MipFormats et des contenus de Reed Midem
Le MipFormats, qui se tiendra les samedi 7 et dimanche 8 avril à Cannes, accueillera pour la première fois une délégation de chaînes et de producteurs chinois venus montrer leurs formats pour l’export. Rencontre avec Lucy SMITH, Directrice du MipDoc, du MipFormats et des contenus de Reed Midem.
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Quels sont les nouveaux enjeux du MipFormats ?
Lucy SMITH
L’année dernière, nous avons identifié une vraie renaissance des formats avec la venue de plateformes comme Netflix et Amazon qui s’y intéressent fortement. Le défi stratégique aujourd’hui est d’identifier les changements, savoir les gérer et négocier les droits différemment. On essaie d’être très pragmatique dans le programme que nous concevons autour du MipFormats à Cannes. Les accrédités apprennent de vraies choses sur leur besoin de gérer l’industrie aujourd’hui. Du MipDoc au MIPFormats, ce sont des marchés incontournables pour être au courant de ce qui se passe avant d’enchainer avec le MIPTV.
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Dans un marché mondialisé et digitalisé, en quoi le MipFormats est-il un endroit à part ?
Lucy SMITH
Les professionnels peuvent très bien discuter de formats, faire des découvertes et s’envoyer des liens vidéo en dehors du marché. En revanche, rien ne vaut le «face to face» entre partenaires, clients et distributeurs venus du monde entier.
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On parle beaucoup de pénurie de formats. Le constatez-vous ?
Lucy SMITH
Peut-être dans certains territoires. Mais en réalité, les nouveaux formats ne manquent pas. Ils viennent de partout. Le plus grand défi, c’est surtout de dénicher le futur «hit format», ce qui est plus rare. Quand on mise sur un programme, il faut être certain d’investir sur une réussite.
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Quels sont les territoires les plus prolifiques en matière de formats ?
Lucy SMITH
Israël, Turquie, UK et Scandavie. Mais cette année, l’Asie sera fortement représentée avec notamment une session de formats japonais et coréens. The Wit assurera la présentation plus globale des nouveautés dans les domaines des jeux, du divertissement, du factuel et des reality shows. La «French Touch» sera au rendez-vous à travers une sélection effectuée par La Fabrique des formats et TV France International. Nouveauté de cette édition, le MipFormats accueille, «Formagination», la compétition de pitch créée par la société israélienne Armoza Formats. Plusieurs débats et études de cas se tiendront durant le week-end, également ponctué d’interventions de professionnels comme Alex Mahon (Channel 4) et Kate Phillips (BBC Entertainment).
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Comment avez-vous thématisé le MipDoc 2018 ?
Lucy SMITH
Autour de la coproduction. Les producteurs sont en quête de partenaires avec qui travailler. Au-delà de l’activité de visionnage de documentaires (plus de 1.600 programmes présentés l’an passé, ayant généré 21.141 visionnages), le marché donnera la parole à des professionnels reconnus, comme David Royle (Smithsonian Networks), Sayumi Horie (NHK) ou Germaine Deagan Sweet et Tom Koch de PBS International. Plusieurs débats sont également au programme, sur les archives et la narration, sur les tendances dans les programmes dits factuels, sur les ambitions de l’Asie en matière de coproduction ou encore sur l’évolution du métier de distributeur, de plus en plus souvent impliqué en amont des projets.
