La chaîne d’info LCI, dont le sort sera tranché dans quelques jours, «n’existera plus sous sa forme actuelle» en janvier 2015, a-t-on appris jeudi de source syndicale. «La chaîne LCI, telle qu’elle existe actuellement, c’est fini. La direction nous l’a dit officiellement et à plusieurs reprises», a indiqué jeudi Philippe Ballard, secrétaire du Comité d’entreprise de LCI et élu CFTC, le syndicat majoritaire de la chaîne. «Nous sortons d’un CE ce matin, la direction nous a dit qu’une décision serait rendue dans la 2ème quinzaine de septembre», a-t-il ajouté. Le PDG de TF1 Nonce Paolini avait averti qu’il fermerait la chaîne d’info en cas de refus du CSA de la passer en gratuit. Depuis que le CSA a tranché pour un refus fin juillet, TF1 n’a pas confirmé son choix. Les syndicats s’attendent à la mise en place d’un plan social pour une partie des quelque 200 salariés de la chaîne. La direction de TF1 a, elle, indiqué jeudi qu’elle rendrait sa décision sur LCI «dans les prochains jours». «Aucune solution n’est écartée, depuis la fermeture de la chaîne jusqu’à une nouvelle formule». En revanche, syndicats et direction ont démenti que la direction ait annoncé mercredi aux salariés son intention de transformer LCI en simple «news factory» d’une vingtaine de personnes, produisant de l’information pour les autres sites du groupe ou sous la marque LCI. «Nous n’avons pas entendu cela. Ce peut être un axe, il peut y avoir de la production de contenu, mais pas seulement ça», estime M. Ballard. Il juge aussi encore possible que TF1 décide de garder la fréquence télé de LCI et continue une production télé, mais ce choix lui coûterait plusieurs millions d’euros. Autre piste pour LCI, que TF1 soit candidat à la création d’une chaîne locale gratuite en Ile-de-France. L’appel à candidature lancé par le CSA, à la suite de la disparition le 30 juin de la chaîne NRJ Paris, sera clos le 4 novembre. LCI, chaîne payante diffusée sur les box ADSL, câble et satellite, ne compte plus que 13.000 téléspectateurs par quart d’heure moyen et est déficitaire de plusieurs millions d’euros. Son fragile équilibre économique semble condamné par la baisse probable des redevances qu’acceptaient jusqu’ici de lui verser ses diffuseurs, en tête CanalSat qui lui apportait la plus grosse part de son financement. Ce contrat arrive à échéance fin 2014.
