Le gouvernement indien dément avoir menacé Twitter d’interdire les activités du réseau social sur son territoire

123

Le gouvernement indien a démenti ce mardi 13 juin avoir menacé Twitter d’interdire les activités du réseau social sur son territoire s’il ne bloquait pas des comptes critiques du Premier ministre Narendra Modi. Le gouvernement du pays le plus peuplé du monde était en 2022 le quatrième plus grand émetteur de demandes de suppression de contenu sur Twitter, derrière le Japon, la Russie et la Turquie, selon le réseau social, qui en retire ou en bloque régulièrement sur réclamation de New Delhi. L’ancien dirigeant et cofondateur de Twitter, Jack Dorsey, a indiqué lundi sur Youtube que les autorités indiennes avaient menacé de «fermer Twitter en Inde» ou d’effectuer des descentes au domicile de ses employés si le réseau n’obtempérait pas à leurs exigences. Le ministre indien des Technologies de l’information a qualifié mardi ces déclarations de «mensonge flagrant». Twitter «se comportait comme si les lois indiennes ne s’appliquaient pas à lui», a écrit le ministre dans un long communiqué publié sur le réseau social. «Ils avaient du mal à retirer les fausses infirmations sur le réseau en Inde», a-t-il ajouté. En mars 2023, Twitter a bloqué les comptes de plusieurs journalistes pendant la cavale d’un prédicateur séparatiste sikh dans l’Etat du Pendjab (Nord-Ouest). Au paroxysme de la pandémie de coronavirus en 2021, le gouvernement avait ordonné à Twitter et Facebook des dizaines de messages critiques de sa gestion de la crise sanitaire. Depuis l’arrivée au pouvoir en 2014 du gouvernement nationaliste hindou de M. Modi, l’Inde a reculé de 21 places au classement mondial sur la liberté de la presse de Reporters sans frontières (RSF), passant au 161ème rang (sur 180) en 2023.