Grande figure du théâtre, l’acteur et metteur en scène Laurent Terzieff est décédé vendredi soir à l’âge de 75 ans à l’hôpital de la Salpêtrière «de complications pulmonaires» après avoir été «souffrant pendant plusieurs semaines», a annoncé son agent samedi. Les hommages à cette légende du théâtre français n’ont cessé d’affluer. «Il était complètement désintéressé, loin des prix et des hochets. Laurent Terzieff était un exemple et un immense talent», a estimé Robert Hossein. «Il a cultivé comme personne le théâtre de fraternité», a déclaré Fabrice Luchini, qui jouait à ses côtés et sous sa direction dans la pièce «Molly» de Brian Friel en 2005. «Il aurait pu être une star. Il a préféré la découverte d’auteurs», a-t-il ajouté.
Il restera le «symbole du théâtre à son meilleur, exigeant et accessible», pour Pierre Lescure, président de l’Association les Molières. Le président de la République, Nicolas Sarkozy, a salué le «comédien et homme d’exception» et le Premier ministre, François Fillon, un «grand seigneur de la scène française». Pour le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, cet «artiste passionné, exigeant, travailleur infatigable et inspiré» laissera une «empreinte inoubliable» au théâtre comme au cinéma. L’acteur incandescent au visage émacié avait été sacré meilleur comédien en avril aux Molière.