Le Huffington Post lance sa version québécoise

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Après les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Canada et la France, le site d’information et de commentaires Huffington Post a lancé mercredi sa version québécoise, plus petit marché jamais tenté par le géant américain.  Dans un petit local au 24e étage d’une tour à bureaux de marbre et de verre érigée au coeur du centre-ville de Montréal, avec à l’horizon le Mont-Royal recouvert de neige, une poignée de journalistes se brûlent les yeux sur des écrans plats pour mettre la dernière touche au produit avant le lancement. La version québécoise du Huffington Post naît 2 semaines après son «cousin» français et 8 mois seulement après son grand frère canadien, en anglais. Mais pourquoi diantre investir au Québec, marché francophone de 8 millions d’habitants à la porte de l’empire américain? «Nous voulions être présents dans tout le Canada, et le Québec est une partie importante du Canada avec sa propre personnalité, sa culture, ses institutions, nous voulions donc rendre compte de tout cela dans un site à part entière», explique Arianna Huffington, fondatrice du groupe éponyme. «Le Huffington Post Québec» s’appuie sur une équipe lilliputienne – 4 journalistes permanents, 3 temporaires et des collaborateurs – pour s’imposer dans le milieu tissé serré de l’information en ligne au Québec, monopolisé par La Presse.ca et Canoe.ca, qui appartiennent respectivement aux géants Power Corporation et Quebecor, et par le diffuseur public Radio-Canada. «Le marché est accaparé par 3 gros joueurs, mais il y a de la place pour nous», assure le rédacteur en chef du HuffPost Québec, Patrick White, un ancien de Reuters, débauché chez Quebecor.