Le paysage audiovisuel chinois commence à s’ouvrir au monde

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    La Chine, invité d’honneur du MIPTV, a appelé mardi les sociétés audiovisuelles étrangères à développer les projets de coopération avec leurs homologues chinoises, clé d’entrée à un marché aux gigantesques potentialités, à condition de ne pas trop s’aventurer sur le terrain politique. Quelque 200 délégués et 90 sociétés audiovisuelles chinoises sont présents à Cannes pour la 46ème édition de ce grand marché des contenus audiovisuels. «La Chine vous accueille à bras ouverts. Nous espérons développer les coopérations pour ouvrir une nouvelle page dans les échanges culturels», a déclaré le vice-ministre Tian Jin, à la tête de l’Administration d’Etat de la radio, des films et de la télévision (SARFT). La Chine, avec sa population de 1,3 milliard très largement équipée en postes de télévision, a conclu à ce jour des partenariats avec environ 200 sociétés de diffusion étrangères. Elle a co-produit près de 1 000 heures de programmes télés de fiction, documentaires et animation, ce qui a «permis de réduire la différence» entre la culture chinoise et les autres, selon le vice-ministre. Confucius, la Longue marche, la Route de la soie…. «Il y a en Chine une abondance d’histoires qui intéressent le monde entier», selon David Haslingden, de la chaîne américaine National Geographic, co-productrice d’une série sur la Cité interdite. «Ce n’est pas seulement une question de bas coûts mais une vision à long terme», assure-t-il. Co-produite par la BBC et la télévision chinoise CTV (mi-privée mi-publique), la série documentaire «Wild China» («La Chine sauvage»), qui explore les paysages et la faune à travers toute la Chine, a été vendue dans 50 pays. «Pour les téléspectateurs c’est comme un grand livre qui s’ouvre», témoigne Brian Leith de la BBC. Mais l’élaboration de «Wild China» n’a pas été facile : «la barrière de la langue est énorme», précise-t-il. Pendant deux ans, deux équipes ont travaillé en parallèle, l’une à Londres, l’autre à Pékin.