Univers thématisés, programmations éditorialisées et marketing offensif, les chaînes françaises 13ème Rue Universal, Syfy Universal et E! Entertainment s’affèrent à renforcer leur image de marque. Entretien avec Léonor GRANDSIRE, Présidente de NBC Universal Global Networks France. Elle évoque pour nous sa politique d’acquisition en matière de séries, sa vision de la télévision payante et la volonté de son groupe de lancer de nouvelles chaînes dans un univers toujours plus concurrentiel.
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Entretenez-vous des discussions permanentes avec vos homologues américains sur le fondement des lignes éditoriales de vos chaînes ?
LEONOR GRANDSIRE
Il existe une réelle communication entre le marché domestique américain et les chaînes éditées à l’international par notre groupe. Même si nous avons des directions éditoriales communes liées à nos marques, nous nous adaptons néanmoins à chaque pays, en fonction de la concurrence et des pratiques de consommation. L’enjeu étant de répondre à un besoin des téléspectateurs et d’être au service de la stratégie des chaînes dans chacun des territoires. En matière de construction de grilles, nous disposons d’une grande liberté pour bâtir ce qu’il y a de mieux dans notre pays. En parallèle, nous avons la chance d’appartenir à un groupe américain qui nous permet d’être informés des grandes tendances en matière de productions.
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En France, vous éditez 13ème Rue Universal, Syfy Universal et E! Entertainment. Ces chaînes sont-elles arrivées à maturité ?
LEONOR GRANDSIRE
Nous sommes en mesure de délivrer des contenus disposant d’une proposition éditoriale précise. 13ème Rue s’appuie sur l’univers «policier», un genre très apprécié des Français. Syfy s’inscrit dans des univers axés autour du fantastique, du paranormal, de la science-fiction Enfin, E! Entertainment se définit comme la chaîne des célébrités. Cette dernière a d’ailleurs été repositionnée la saison dernière pour un élargissement de sa ligne éditoriale sur des thématiques liées à la pop/culture. Cet automne, nous entamons une stratégie d’investissement autour de programmes que nous avons acheté à la chaîne américaine Bravo. Nous avons acquis «The Real Housewives», une série longue autour d’un univers très glamour. Nous avons aussi introduit des séries de fiction telles que «Smash» ou encore «Lipstick Jungle» qui débarque le 21 novembre.
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Un repositionnement est-il prévu autour de 13ème Rue et Syfy ?
LEONOR GRANDSIRE
Même si ces deux chaînes fonctionnent très bien, nous recherchons continuellement à améliorer nos propositions pour augmenter leurs performances. Ces chaînes sont positionnées essentiellement autour de programmes exclusifs et inédits en France. C’est un élément fondamental pour le développement de la télévision payante. La série «Bates Motel» par exemple, démarre vendredi prochain sur 13ème Rue. SyFy proposera quant à elle, la série «Continuum» le mois prochain et le téléfilm événement «Sharknado», le 24 octobre.
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La télévision payante a-t-elle encore un avenir ?
LEONOR GRANDSIRE
La télévision payante a un réel avenir puisque nous apportons de la valeur et des contenus que le consommateur ne retrouvera pas ailleurs. La clarté du positionnement de nos chaînes est un élément central pour guider le téléspectateur par rapport à la profusion de choix. Cette «aura» premium de la télévision payante va donner envie au public d’y adhérer. Il nous semble également important de développer des services pour nos abonnés. Cela va participer à la différenciation entre télévision payante et gratuite. Nos chaînes HD sont par exemple multi-écrans, multilingues et entièrement disponibles en télévision de rattrapage. Nous venons de lancer une application tablette 13ème Rue permettant aux utilisateurs de visionner gratuitement et en intégralité les épisodes de séries événements, avant même leur diffusion. C’est le cas pour la série «Bates Motel» qui proposera d’ailleurs une expérience 2nd écran.
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Votre politique d’acquisition a-t-elle évolué depuis la profusion de l’offre gratuite ?
LEONOR GRANDSIRE
Bien évidemment! L’acquisition est devenue plus difficile à gérer vis-à-vis de l’augmentation du nombre de chaînes. Mais notre stratégie d’achat est très claire. Nous avons un réel attachement aux marques diffusées pour la première fois en France. Il est clair que notre affiliation au groupe NBC est une distinction. Elle nous permet d’acquérir les séries internationales issues de son catalogue. Cela crée nécessairement une différence permettant d’alimenter nos grilles par des programmes forts.
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Reste-t-il une place pour des productions propres ?
LEONOR GRANDSIRE
Absolument ! Nous allons tourner pour 13ème Rue un nouveau volet de la série documentaire «Passeport pour le crime» (90’) avec PPDA qui nous fera découvrir Rio au travers de faits divers. A l’automne, Flavie Flament présentera la collection «Crimes sur Internet» (4X52’). Enfin, il est probable que nous tournions un 2ème numéro du programme «Paris, capitale du crime» avec Frédéric Diefenthal, mais autour d’une autre ville.
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De nouvelles chaînes NBC Universal pourraient-elles voir le jour ?
LEONOR GRANDSIRE
Le lancement de nouvelles chaînes est toujours d’actualité pour chaque territoire, en fonction des besoins du marché et des opérateurs. En France, le marché de la télévision payante est impacté par le fort développement de la télévision gratuite. Pour contrer cela, le lancement de nouvelles marques nous semble primordial.
