Les radios indépendantes fêtent les 30 ans de la bande FM

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La bande FM célèbre cette année le 30e anniversaire de la naissance des radios libres, qui coïncide avec celui de la création du syndicat des stations indépendantes, a souligné Philippe Gault, président du Sirti. C’est en 1981 qu’a été mis fin au monopole d’Etat sur les ondes et qu’un petit groupe d’opérateurs, qui imaginaient des radios à dimension régionale, professionnelles et indépendantes, ont créé le Syndicat interprofessionnel des radios et télévisions indépendantes (Sirti). Le Sirti s’est fait non sans mal une place sur la bande FM, aux côtés des grands groupes privés commerciaux (RTL, Europe 1, NRJ…) et public (Radio France). Regroupant 140 radios, allant des radios locales et régionales comme Sud Radio et Alouette à des radios plus thématiques comme TSF, Ado, Latina ou Nova, les indépendants estiment qu’il y a encore «des petits gisements à exploiter». «Les acteurs indépendants butent sur la rareté des fréquences en FM, alors qu’il y a encore des jachères pour se développer», souligne Philippe Gault, défenseur acharné de la «diversité» sur la bande FM. Même s’il reconnaît qu’«il y a eu depuis dix ans un rééquilibrage» entre les radios privées, publiques et indépendantes, il demande encore au CSA de «dégager des fréquences». «En 1981, c’était l’abondance des fréquences mais en 2011 ce n’est plus une ressource illimitée», reconnaît-il. «Pour que les radios indépendantes continuent à exister et se développer, nous devons exploiter des thématiques précises, sans chercher à faire des copies d’une marque connue», analyse-t-il. Les radios indépendantes, dont le poids en audience est loin d’être négligeable, veulent aussi se développer sur l’Internet fixe et mobile. Elles misaient également sur la mise en place de la radio numérique terrestre (RNT), un projet constamment repoussé par les pouvoirs publics.