L’Estonie met en place un chatbot pour combattre les fausses nouvelles sur le virus

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L’Estonie, qui se considère comme l’un des pays les plus «branchés» du monde, a embauché des hackers pour mettre en place un chatbot donnant en plusieurs langues des informations solides sur le nouveau coronavirus, pour combattre la vague de fausses nouvelles à son sujet.

Un groupe de hackers appelé «eeBot team» a coopéré avec le gouvernement de Tallinn pour mettre au point ce «dialogueur» ou «agent conversationnel» baptisé Suve (Eté en estonien), au cours d’un hackaton de 48 heures, «Hack the Crisis». Les hackers ont recruté des éditeurs et des traducteurs volontaires pour créer le contenu. 

«Le chatbot est en mesure de répondre à entre 70 et 85% des questions, selon les cas», a déclaré un conseiller du gouvernement, Marten Kaevats. Sa mission est de quelque peu soulager les centres d’appels mis en place pour répondre à la crise. «A l’heure qu’il est, Suve peut répondre à environ 200 questions. Mais j’espère que vers la fin de la semaine il pourra en traiter entre 900 et 1.000», a dit M. Kaevats.

Les questions les plus fréquentes sont: «Quels sont les symptômes du coronavirus ?» et «Où puis-je faire des tests de dépistage ?». Joignable via plusieurs pages web officielles, Suve est capable de répondre aux questions en estonien et en anglais.

Une version russe devrait être bientôt opérationnelle, pour répondre aux besoins de l’importante minorité russophone.

L’Estonie a jusqu’à présent enregistré 369 cas de contamination, dont sept guérisons.