«Libération» : Bruno Ledoux planche sur un renflouement à court terme

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Bruno Ledoux, actionnaire-clé de «Libération» et artisan d’un projet de réforme radicale du journal, planche sur un renflouement à court terme par un prêt de l’Etat et un petit apport des actionnaires, pour se donner le temps de mettre en place son projet, a-t-il indiqué. «Je travaille sur 2 solutions, à court terme et à long terme», a-t-il expliqué. «A court terme, j’ai demandé un prêt à Bercy. Ils n’ont pas dit non. Il y aurait aussi un apport des actionnaires, mais d’un montant symbolique. Cette solution à court terme nous donnera le temps de travailler sur le projet à long terme. Sinon, elle n’a pas de sens», a-t-il averti. «Libération», en panne de trésorerie et aux ventes en chute libre, a besoin d’une aide urgente pour éviter la faillite, mais ses actionnaires, en tête Bruno Ledoux et Edouard de Rothschild, qui en détiennent ensemble 53%, n’accepteront de le refinancer que pour un projet viable.  Le projet de Bruno Ledoux de créer un réseau social et de transformer le siège en espace culturel, dévoilé vendredi, a déclenché la colère de la rédaction, qui craint que le quotidien ne devienne accessoire et a  créé un mouvement de riposte dont le slogan est «Nous sommes un journal». «J’ai bon espoir de réaliser mon projet», a répondu M. Ledoux. «J’espère aussi trouver de nouveaux investisseurs, car suite au projet, de nombreux contacts se sont manifestés», a-t-il ajouté. Il n’a pas dévoilé le montant que les actionnaires verseraient pour ce dépannage d’urgence. A plus long terme, Bruno Ledoux estime que le volet le plus novateur de son projet est la création d’un réseau social autour du journal. «C’est la 1ère fois qu’un organe de presse pense à développer un réseau social. L’idée a d’ailleurs provoqué un buzz international : elle a été reprise par de nombreux médias à l’étranger.