M6 : un numéro exceptionnel de «Zone interdite» dimanche sur la naissance du 1er bébé suite à la première greffe d’utérus en France

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M6 diffusera dimanche un numéro exceptionnel de «Zone interdite», consacré aux coulisses de prouesses médicales dont la première greffe d’utérus réalisée en France, jusqu’à son aboutissement annoncé mercredi, la naissance d’une petite fille.
Dans le magazine présenté par Ophélie Meunier, programmé à 21h05, on découvrira toutes les étapes suivies depuis 3 ans par Déborah, née sans utérus, pour bénéficier de cette greffe historique, tomber enceinte et donner naissance à sa fille. Un heureux dénouement qui est intervenu il y a quelques jours seulement, comme l’annoncé mercredi le Pr Jean-Marc Ayoubi, qui a réalisé cette première française à l’hôpital Foch, dans les Hauts-de-Seine.
On suivra aussi le parcours poignant de Priscilla, une femme amputée des mains et des jambes à la suite d’une terrible erreur médicale, et qui va bénéficier après de longues années d’attente d’une double greffe des mains aux Etats-Unis, espoir d’une renaissance. Et aussi l’aventure de Thibault, à Grenoble, digne d’un roman de science-fiction: ce jeune tétraplégique va apprendre à déplacer et contrôler ses bras par la pensée, grâce à un exosquelette relié à des implants à la surface de son crâne. «J’avais l’impression d’avoir affaire à des sportifs de haut niveau, avec une abnégation exceptionnelle. Ils m’ont offert de belles leçons de courage», a raconté Ibar Aibar, réalisateur de ce film produit par Nova production. C’est un de ses copains d’enfance, devenu chirurgien, qui l’a intéressé aux prouesses médicales des chercheurs français, et qui l’a mis en contact avec le Pr Laurent Lantieri, «le M’Bappé de la chirurgie», mondialement connu pour ses greffes du visage et qui suivait depuis des années Priscilla.
Concentré au départ sur ces «médecins de l’impossible», il a peu à peu orienté son travail sur leurs patients extraordinaires et leur entourage, dont on partage les émotions. Comme lorsque Déborah apprend qu’elle est enceinte, que Priscilla découvre ses nouvelles mains ou que Thibault montre pour la première fois ses exploits à sa mère. «Déborah m’a dit tout de suite : «j’accepte la caméra pour montrer aux 150 filles qui naissent chaque année sans utérus qu’il y a un espoir»», raconte-t-il. Plutôt qu’un exposé des techniques médicales, ce sont ces aventures humaines qu’il a voulu montrer, en filmant le plus souvent sans équipe afin d’être le plus discret possible.
«J’ai beaucoup travaillé seul pour pouvoir être au plus près des gens, et j’ai vécu des moments extrêmement émouvants, je les ai vus se battre si longtemps et contre tout, ils ont une force et une résilience incroyables. C’est un parcours du combattant très difficile», dit le réalisateur. Un tournage de longue haleine et qui aurait pu s’interrompre à tout moment, en cas d’échec d’une des interventions médicales.
«A chaque étape, on jouait à quitte ou double», et avec le Covid-19 (qui a notamment retardé l’assistance médicale à la procréation, dans le cas de Déborah), «on a cru que c’était la fin, mais la production nous a soutenu jusqu’au bout», dit-il.