Olivier Véran joue le rôle d’un patient Covid

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Le ministre de la Santé Olivier Véran a joué jeudi lors d’un déplacement à Lyon le rôle d’un patient ayant des difficultés respiratoires, puis testé positif au Covid-19 et donc soumis au «contact tracing», dispositif qui inquiète une partie des Français. Une fois que le médecin traitant d’un malade a rempli le fichier «Covid contact» avec le nom, le numéro de téléphone et l’adresse e-mail du patient, c’est la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) qui prend le relais pour le suivi épidémiologique. A la CPAM du Rhône, le faux patient Olivier Véran a expliqué avoir «dit oui pour donner (s)es contacts. Mais j’aurais pu dire non. C’est dans la loi». «J’ai accepté parce que c’est important d’identifier les personnes possiblement infectées», a-t-il relevé. Sur la fiche qui s’affiche sur l’écran de l’agent de la CPAM, «il n’y a rien d’autre comme infos», a noté le ministre. «Rien sur mon état de santé antérieur, sur les médicaments que je prends…». Les équipes du dispositif «tracing» se chargent ensuite de contacter les personnes dont les noms ont été fournis par le patient s’ils correspondent aux conditions à risques: un contact sans masque, à moins d’un mètre, au cours des dernières 48 heures. Les 125 salariés de la CPAM du Rhône mobilisés sur ce dispositif sont en capacité de tracer 100 personnes par jour, 7 jours sur 7 a priori. Un décret est attendu pour qu’ils puissent travailler le dimanche.Mercredi, ont expliqué au ministre les agents, onze patients zéro et 29 cas contacts ont été recensés, soit trois pour un patient. Ce faible nombre s’explique par le tout début du déconfinement. Le dispositif est conçu pour une vingtaine de cas contacts. Tous les agents du «tracing» sont soumis au secret médical, comme lors de leurs autres missions. Seuls des médecins de la CPAM ont accès au fichier SI DEP (système d’information de dépistage) dans lequel les laboratoires entrent les résultats des tests PCR. Plus tôt dans la matinée, au centre de santé pluridisciplinaire de Vénissieux, près de Lyon, Olivier Véran avait déjà suivi, comme l’aurait fait un patient, le parcours d’une personne ayant des difficultés à respirer et finalement testée positive au Covid-19. Le ministre s’est également rendu à l’Agence régionale de santé (ARS) où est réalisé le «contact tracing» pour les patients travaillant en collectivité.