La présidentielle, entrée dans sa phase officielle, est revenue en force à la télévision mercredi soir avec la 1ère des 2 émissions qui verront les 10 prétendants passer un «grand oral», à 11 jours du 1er tour, mais sans le débat dont les favoris ne voulaient pas. Le casting de mercredi soir, sur le plateau de l’émission de France 2 «Des paroles et des actes», comprenait Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République), François Hollande (PS), Eva Joly (Europe Ecologie-Les Verts), Marine Le Pen (FN) et Philippe Poutou (NPA). Jeudi soir, toujours en 1ère partie de soirée, viendra le tour de Nathalie Arthaud (LO), François Bayrou (MoDem), Jacques Cheminade (Solidarité et Progrès), Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche) et Nicolas Sarkozy (UMP). L’ordre d’apparition a été arrêté par la chaîne publique. «On a essayé de faire quelque chose d’équilibré, avec une alternance gros-petits (candidats, ndlr), gauche-droite, voire femme-homme», explique Gilles Bornstein, rédacteur en chef, qui assure avoir eu «une totale liberté d’action». «On leur a soumis l’ordre de passage et ils ont tous accepté», note-t-il. Corsetés par la stricte égalité des temps de parole, les médias audiovisuels ont réduit la voilure ces dernières semaines: le dernier «Des paroles et des actes» remontait à la mi-mars. Les outsiders, comme MM. Dupont-Aignan et Bayrou, ont récemment mené une ronde au nom de l’exigence démocratique, réclamant de pouvoir débattre frontalement avec les 2 favoris, Nicolas Sarkozy et François Hollande. Mais le président-candidat et son grand rival ont opposé une fin de non recevoir. Et si un débat est bel et bien prévu lors d’un «Mots Croisés» lundi prochain, toujours sur France 2, en 2ème partie de soirée, les candidats UMP et PS ont indiqué qu’ils y enverraient de simples représentants.
