R. FAURE (TF1) : «Star Academy, c’est aujourd’hui le joyau du divertissement du groupe TF1»

R. FAURE (TF1) : «Star Academy, c’est aujourd’hui le joyau du divertissement du groupe TF1»

Alors que la nouvelle saison de la «Star Academy» s’apprête à ouvrir ses portes, le directeur des programmes de flux du groupe TF1 revient pour Média+ sur les ambitions du groupe autour de ses grandes marques de divertissement : «Star Academy», «The Voice», «NRJ Music Awards», sans oublier les nouveautés en préparation. Entre coulisses, innovations, stratégie musicale et puissance du direct, Rémi Faure détaille comment TF1 compte continuer à fédérer toutes les générations.

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Star Academy est devenu un rendez-vous bien rodé pour TF1. Chaque saison semble plus ambitieuse que la précédente. Quels leviers avez-vous activés cette année pour continuer à surprendre le public ?

RÉMI FAURE

Vous avez raison, c’est à la fois un défi et une pression supplémentaire chaque année. «Star Academy», c’est aujourd’hui le joyau du divertissement du groupe TF1, un écosystème à part entière. Derrière l’émission, il y a la tournée, TF1+, Sony Music, Endemol… c’est une aventure collective. Et surtout, c’est le plus long programme de prime time diffusé en direct à la télévision française. Aucune autre émission ne tient autant de semaines en direct, tout en proposant sept quotidiennes chaque semaine. C’est une mécanique exceptionnelle. Nous avons voulu aller encore plus loin dans l’expérience : un château redécoré, un studio d’enregistrement intégré, un plateau 217 réinventé, de nouveaux professeurs, … Et bien sûr, une interaction renforcée avec TF1+, les réseaux sociaux, et la chaîne live du château. La «Star Academy», ne s’arrête jamais. C’est un rendez-vous quotidien, mais aussi un univers que le public vit à 360°.

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Le public jeune est au cœur du succès du show. Comment parvenez-vous à fédérer cette génération, souvent plus connectée à TikTok et YouTube qu’à la télévision traditionnelle ?

RÉMI FAURE

C’est justement l’un des grands défis, mais aussi l’une des plus belles réussites de la «Star Academy». Les jeunes ne regardent plus la télé comme leurs parents, mais ils consomment la marque partout : sur TF1, sur TF1+, sur TikTok, sur YouTube, sur les réseaux. L’an dernier, 100 % des 15-34 ans ont été en contact, d’une manière ou d’une autre, avec le programme. C’est colossal. Nous avons réussi à créer un pont entre la télévision classique et le digital, sans jamais trahir l’ADN du show. Le direct reste notre force : rien ne remplace l’émotion du live, le frisson du samedi soir. Mais nous avons aussi appris à prolonger cette émotion sur les plateformes, à travers les extraits, les coulisses, les performances musicales, ou encore la chaîne live sur TF1+. C’est une vraie stratégie d’écosystème. Les jeunes aiment l’authenticité. À la «Star Academy», ils la trouvent : des moments vrais, des émotions, des échecs, des réussites. C’est cette sincérité, associée à un dispositif digital très fort, qui fait que la magie opère encore.

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En parlant de musique, les NRJ Music Awards approchent. C’est un format mythique, mais certains téléspectateurs ont eu le sentiment qu’il s’était un peu “aseptisé” ces dernières années. Comment réinjecter de la spontanéité dans un show aussi calibré ?

RÉMI FAURE

C’est vrai qu’on a traversé une période particulière, notamment pendant et après le Covid. Plusieurs éditions ont été enregistrées en partie l’après-midi, ce qui a réduit la part d’imprévu, cette saveur du direct. Mais depuis l’an dernier, les «NMA» sont revenues à 100 % en conditions de direct. Et c’est essentiel : une cérémonie, c’est un événement, pas une simple émission. Cette année, on veut encore renforcer ce sentiment de live. Tous les artistes seront présents le même soir, les remettants aussi, et la montée des marches sera de nouveau mise à l’honneur sur TF1 et TF1+. C’est un peu le “Festival de Cannes de la musique”. D’ailleurs, les maisons de disques, les managers, les producteurs sont tous là, dans la salle. C’est un vrai carrefour de la musique française. Et les chiffres le prouvent : on a déjà enregistré plus de 4 millions de votes, soit +98 % par rapport à l’an dernier à la même date. C’est colossal. Il y a clairement un effet «Star Academy», avec de nombreux élèves nommés cette année, mais aussi une nouvelle génération d’artistes français extrêmement dynamique. Jamais les «NMA» n’auront réuni autant de jeunes talents sur scène.

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Vous évoquez cette “nouvelle génération” d’artistes. C’est aussi l’ADN de The Voice. Vous aviez annoncé vouloir repositionner le casting. Où en êtes-vous ?

RÉMI FAURE

Sur «The Voice Kids», d’abord, nous avons connu une très belle progression cette année sur les moins de 50 ans. Ce n’était pas gagné : la concurrence était rude… Pourtant, le public a suivi. On a remis le plaisir et la légèreté au centre du format : une émission pop, colorée, familiale, bienveillante, drôle. Moins de dramatisation, plus de spontanéité. Et bonne nouvelle : «The Voice Kids» reviendra en tournage au printemps prochain, c’est déjà acté. Pour «The Voice» “adultes”, nous revenons à l’esprit originel : cette “boîte de chocolats” où chaque performance est une surprise. Des artistes venus de partout, avec des univers très singuliers, parfois improbables. Cette diversité, c’est la richesse de «The Voic». Nous finalisons d’ailleurs le quatuor de coachs. Il y aura du renouveau, des personnalités qui vont faire parler, un peu de folie aussi. Florent Pagny sera bien de retour, et il a clairement envie de défendre sa place de roi.

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Côté nouveautés, où en sont les formats annoncés avant l’été, comme The Box ou Qui sera le plus nul ?

RÉMI FAURE

«Qui sera le plus nul ?» entre en tournage dans quelques jours, avec un très beau casting de célébrités. Pour «The Box», on prend un peu plus de temps : c’est un format très ambitieux, tourné dans plusieurs lieux différents, donc, avec Julien Degroote, directeur de la création et du développement du Groupe TF1, on veut le préparer de manière optimale. On n’a pas envie de le faire pour «cocher une case», on veut frapper fort.

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Et «Bataille Navale», produite par Arthur, qu’on annonce impressionnante visuellement ?

RÉMI FAURE

Oui, c’est très beau. Arthur signe un vrai retour au jeu en plateau, avec des anonymes cette fois. Et Arthur avec des anonymes, c’est toujours un moment de télévision fort. On retrouve cette tension du jeu pur, ce plaisir du face-à-face. Quand des célébrités jouent, c’est plus léger, plus humoristique. Avec des anonymes, il y a un vrai enjeu personnel, une montée en puissance dramatique. Et visuellement, c’est spectaculaire.

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