Radio France : la direction travaille sur un plan de départs volontaires de 200 à 300 salariés

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La direction de Radio France a annoncé lors d’un CCE extraordinaire qu’elle travaillait sur un plan de départs volontaires de 200 à 300 salariés séniors, afin d’économiser 24 millions d’euros de masse salariale d’ici 2019, a-t-on appris de sources syndicales mardi. La CGT a vivement réagi: «c’est non», a-t-elle indiqué sur son compte Twitter, alors que les antennes de Radio France sont fortement perturbées depuis 6 jours par une grève contre toute réduction d’effectifs. Radio France, qui prévoit un déficit de 21,3 millions d’euros cette année, doit économiser 50 millions d’euros, avait indiqué en début d’année son président Mathieu Gallet. La masse salariale représente 60% du budget du groupe public. Cible d’une polémique sur les coûteux frais de rénovation de son bureau, révélés la semaine dernière par le «Canard Enchaîné», ce dernier a dû présenter lundi ses excuses au personnel, mais il avait aussi averti que la direction travaillait sur des départs volontaires pour les seniors, sans chiffrer leur ampleur. Craignant un sévère plan d’économies et des réductions d’emplois, les syndicats du groupe, sauf le Syndicat national des journalistes, ont lancé depuis jeudi une grève illimitée, dont la reconduction est décidée chaque jour pour le lendemain. Malgré un taux de participation faible – 244 grévistes lundi selon le syndicats – les antennes sont très largement paralysées, de nombreux programmes étant remplacés par des bandes musicales. Lundi et mardi, la matinale de France Inter, son émission phare, a notamment été annulée. Radio France négocie actuellement avec l’Etat son nouveau COM, qui fixera les ressources du groupe pour plusieurs années, et qui devrait être bouclé pour la mi-avril. Autre échéance, la publication imminente d’un rapport de la Cour des comptes sur la gestion de Radio France au cours des années passées, qui devrait épingler le dérapage des coûts du chantier de rénovation de la Maison de la Radio, un chantier entamé en 2009 et d’un coût de plus de 350 millions d’euros.