Un Australien qui revendique l’invention du bitcoin nie avoir falsifié des documents

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Un Australien qui revendique l’invention du bitcoin a nié mardi avoir falsifié des documents pour prouver ses dires, mais reconnaît que certains des éléments qu’il a apportés pour étayer ses affirmations l’ont été, lors d’un procès à Londres. Depuis lundi et jusque mi-mars, un procès à la Haute Cour de justice britannique s’attèle à déterminer si Craig Wright, informaticien et entrepreneur de 53 ans, est l’auteur du «livre blanc», un texte à l’origine du bitcoin publié sous le pseudonyme de Satoshi Nakamoto en octobre 2008. Aux questions de la partie adverse lui demandant s’il avait «contrefait» ou «falsifié» des documents qu’il a apportés pour prouver qu’il est bien le créateur du bitcoin, M. Wright, qui en revendique publiquement la paternité depuis 2016, a répondu par la négative. L’homme d’affaires a toutefois admis que certaines captures d’écran qu’il a apportées au dossier «ne sont pas authentiques». Elles montrent des relevés bancaires indiquant supposément qu’il aurait acheté le compte de messagerie Vistomail de Satoshi en 2008, et qui se sont avérés être des faux. L’entrepreneur multi-casquettes s’exprimait pour la première journée lors du procès qui l’oppose à la Crypto Open Patent Alliance (Copa), une association qui vise la suppression des brevets sur les technologies liées aux cryptomonnaies et accuse M. Wright d’imposture. L’informaticien australien prétend cependant que ces images lui ont été fournies par des tierces personnes, sans qu’il ne sache dans quel but. «J’ai beaucoup de gens qui veulent m’aider mais qui me font en réalité du mal», a-t-il affirmé, l’air confiant, à l’avocat de la Copa, Jonathan Hough KC. M. Wright avance également des erreurs d’impression pour justifier des incohérences de police d’écriture sur une supposée version préliminaire du «livre blanc». Son interrogation doit se poursuivre durant six jours. De l’issue de ce procès découlera celle des poursuites que M. Wright a intenté contre 26 développeurs et sociétés, y compris la plateforme Coinbase, qu’il accuse d’avoir enfreint ses droits de propriété intellectuelle.