USA: la mode des séries sur les ravages des réseaux sociaux

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Narcissime, isolement, contrôle obsessionnel… «Selfie», nouvelle série comique américaine, et «Men, Women and Children», film avec Adam Sandler et Jennifer Garner, épinglent à l’instar d’autres productions hollywoodiennes les ravages d’internet et des réseaux sociaux sur nos vies. Le premier épisode de «Selfie», diffusé mardi sur ABC, met en scène une star des réseaux sociaux, Eliza Dooley, qui travaille dans le marketing et promène un ego surdimensionné à cause de ses «263.000 followers» sur le site Instagram. Elle informe les réseaux sociaux de ses moindres faits et gestes et de chaque repas, et y montre son corps sous toutes ses coutures. Elle jauge les gens à l’aune de leurs «amis» ou abonnés sur internet. Sa vie va basculer le jour où elle se retrouve la risée de la toile à cause d’une malencontreuse vidéo «virale». «J’ai passé des années à rires de stupides idiots sur Instagram et maintenant la stupide idiote, c’est moi», déplore Eliza, interprétée par Karen Gillan, qui a joué dans le film le plus vu cette année aux Etats-Unis, «Les gardiens de la galaxie». Pour se sortir de ce cauchemar numérique, elle fait appel à un as du positionnement marketing, Henry, qui constate qu’elle est devenue pathétiquement «accro à la gratification instantanée (…) que lui donnent de parfaits inconnus». La réalisation de la série est relativement approximative, les clichés nombreux («quand Siri», le logiciel de commandes vocales d’Apple, «est le seul à être là pour vous, on voit que des amis Facebook ce n’est pas pareil que des vrais amis…»).