Ventes de livres sur internet/ textes législatifs : Amazon France inquiet

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Le patron d’Amazon France Romain Voog a estimé que les textes législatifs en préparation sur la vente de livres via internet pour soutenir les libraires seraient contreproductifs car ils pénaliseraient en premier lieu les consommateurs, dans le «Figaro». Accusé par le Syndicat de la librairie française (SLF) de «dumping», car Amazon ne fait pas payer les frais de port, M. Voog assure en outre qu’il ne fait pas directement concurrence aux libraires mais propose une offre complémentaire. Une proposition de loi UMP pour soutenir les libraires sera débattue jeudi à l’Assemblée nationale. Selon M. Voog, un texte interministériel sur l’encadrement de la facturation des frais de port sur internet est également «en cours d’arbitrage au sein du gouvernement». Ces dispositions «iraient avant tout à l’encontre de l’intérêt des consommateurs, en renchérissant de facto le prix des livres achetés sur Internet par rapport à ceux achetés en magasins», assure-t-il dans «Le Figaro». «Si les projets de loi passent, cela aura un impact mineur sur Amazon, mais, en revanche, cela pénalisera les consommateurs et menacera la diversité culturelle en France, car Amazon offre le plus large choix de livres neufs ou d’occasion en France», a-t-il assuré dans le journal. «Nous réalisons 70% de nos ventes sur des livres de fond de catalogue qui ont plus d’un an. Au contraire, les libraires se concentrent sur les nouveautés et ne peuvent pas servir les clients qui demandent des ouvrages plus anciens, car ils ne les conservent pas en stock. Nous sommes donc parfaitement complémentaires», a-t-il affirmé. En termes de parts de marché, la vente en ligne de livres ne représente que 10 % du marché de l’édition, selon lui.