Zemmour/CSA: Roselyne Bachelot justifie le décompte d’un «courant de pensée»

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La ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, a estimé jeudi que la décision du CSA de décompter le temps de parole d’Eric Zemmour dans les médias se justifiait par celle de décompter celui d’un «courant de pensée». Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) «constate que le courant de pensée représenté par Monsieur Zemmour mérite d’être décompté, mais Eric Zemmour peut tout à fait continuer son émission, il n’y a aucune interdiction émise par le CSA», a dit la ministre sur la chaîne CNews. Le CSA avait demandé le 8 septembre aux médias de décompter, dans la perspective de l’élection présidentielle de 2022, le temps de parole du polémiste, qui tenait alors une émission quotidienne sur CNews. La chaîne s’était dite «surprise» de cette décision, arguant que le polémiste, qui a crié alors à la «censure», n’avait pas déclaré sa candidature à la présidentielle. Elle avait alors dit être «contrainte» de mettre fin à son émission. Le CSA a justifié sa décision par le fait qu’Eric Zemmour «pouvait être regardé dorénavant, tant par ses prises de position et ses actions, que par les commentaires auxquels elles donnent lieu, comme un acteur du débat politique national». Selon la ministre, la défense du pluralisme des opinions dans la perspective de la campagne présidentielle consiste à «vérifier que pas un courant de pensée soit éliminé d’un média, ou qu’un courant de pensée soit favorisé par un média». Mme Bachelot a rappelé que le CSA n’avait en aucune façon interdit à M. Zemmour de poursuivre son émission sur CNews, et elle a démenti tout acte de censure à son encontre, notant que l’intéressé était «d’ailleurs hyper présent dans l’espace médiatique». Le chroniqueur a déclaré samedi sur France 2 qu’il «n’avait pas peur» d’être éventuellement candidat à la présidentielle, mais