L’éditeur de sites internet Aufeminin a subi un recul de 67% en 2016 de son bénéfice net, après un exercice 2015 gonflé par une cession, et met le cap vers la publicité automatisée et le e-commerce via les plateformes sociales pour transformer son modèle.Le groupe, contrôlé par le géant allemand de l’édition Axel Springer, a publié mercredi un bénéfice net part du groupe de 11 millions d’euros pour 2016, contre 33,8 millions un an plus tôt, dont 26,7 millions avaient été tirés de la cession de Smart AdServer. Le groupe qui développe notamment les marques Aufeminin, Marmiton ou My Little Paris, avait publié fin janvier un chiffre d’affaires en hausse de 15% à 107,3 millions d’euros, porté par son activité à l’international. «Nous avons connu en 2016 une forte croissance du chiffre d’affaires avec une croissance à l’international qui représente la moitié de notre chiffre d’affaires», a souligné Marie-Laure Sauty de Chalon, PDG du groupe. L’année 2016 a été marquée «par un changement de notre business model avec une baisse importante du display advertising (bannières numérique et publicité vidéo, ndlr) mais qui est remplacé par le programmatique et le transactionnel», c’est-à-dire les produits vendus au grand public comme les box, magazines et livres, a-t-elle noté. Le résultat brut d’exploitation (Ebitda) d’Aufeminin progresse de 5% (+10% à données comparables) à 24,7 millions d’euros. Sa marge brute cède un peu de terrain, pour s’établir à 23% contre 25,2% un an plus tôt. Marie-Laure Sauty de Chalon a expliqué le recul de la marge brute par le fait qu’Aufeminin a fortement investi dans le e-commerce via les réseaux sociaux, le brandpublishing ou contenus pour les marques et la publicité automatisée, ce qui se traduit par une hausse des coûts d’acquisition d’audience. L’ensemble des charges opérationnelles a crû de 19% l’an dernier à 82,7 millions d’euros. Pour 2017, le groupe ne fournit pas de perspectives chiffrées mais indique qu’il «poursuivra sa transformation, axée notamment sur le développement de ses marques, l’automation de la publicité et la création de nouvelles sources d’audience et de revenu.Aufeminin est détenu à 78,43% par l’éditeur Axel Springer.
