Bruno GASTON, Directeur des programmes d’Europe 1

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Quel est l’état d’esprit d’Europe 1 après la diffusion de la dernière vague d’audience éditée par Médiamétrie ? Nous avons posé la question à Bruno GASTON, Directeur des programmes d’Europe 1. Il revient sur les points faibles et les points forts de la station et nous livre son point de vue.

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Europe 1 affiche 250.000 auditeurs supplémentaires sur une vague. Soulagé ?

Bruno GASTON

Le point notable qui résume l’ensemble des enseignements que nous retenons de la vague, c’est que nous retrouvons – à quelques dizaines de milliers d’auditeurs près – le niveau qu’était celui d’Europe 1 l’année dernière (9,2% en 2015 vs 9,3% en 2014). Retrouver le niveau référent de la saison précédente, en ayant encaissé le départ de Laurent Ruquier, est un signe très encourageant. Il y a encore un certain nombre de chantiers sur la grille qui sont autant de perspectives de développement, mais je suis raisonnablement optimiste pour la suite. La radio est décidément un média d’habitude qu’il faut travailler sur la longueur pour conquérir des auditeurs sur le long terme. A titre d’illustration, «Le grand direct des médias», après 12 saisons, gagne 46.000 auditeurs en 1 an. C’est la meilleure démonstration du gage de stabilité et de travail de fond.

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Quels programmes renforcent aujourd’hui la part d’audience d’Europe 1 ?

Bruno GASTON

L’excellente matinale de Thomas Sotto se porte bien puisqu’elle récupère 18.000 auditeurs sur 1 an. Après, si je mets l’accent sur les programmes dont j’ai la charge, toutes les émissions du lundi au vendredi sont en progression à la fois en audience cumulée et en part de marché. Je parle aussi bien du «Grand direct des médias» de Jean-Marc Morandini, «Au cœur de l’Histoire» de Franck Ferrand, «Il n’y en a pas deux comme elle» de Marion Ruggieri, «Les pieds dans le plats» de Cyril Hanouna, «Europe 1 Social Club» de Frédéric Taddeï ou encore «La Libre antenne» de Caroline Dublanche. Globalement, la proposition de l’offre de programmes d’Europe 1 fonctionne.

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Vous avez enrayé a minima la baisse de l’émission de Cyril Hanouna qui enregistre 492.000 auditeurs en moyenne (-286.000 sur 1 an). Quel est votre état d’esprit ?

Bruno GASTON

On a passé un hiver difficile qui était assez prévisible. Après, comparer le score de Cyril Hanouna avec celui de la meilleure saison de Laurent Ruquier en 15 ans d’émission, ce n’est pas forcément la meilleure des choses à faire. Il existe naturellement un delta très important. Mais très concrètement, nous réduisons le nombre d’auditeurs que nous avions perdus en conquérant 143.000 personnes sur une vague. Cyril Hanouna amène de nouveaux auditeurs qui n’écoutaient pas Europe 1. C’est un motif de satisfaction.

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«Les pieds dans le plat» est donc logiquement reconduit la saison prochaine ?

Bruno GASTON

Nous sommes très loin d’avoir terminé la saison, et nous sommes très loin de considérer que le travail est achevé. Nous continuons d’en parler et de travailler dessus quotidiennement avec les équipes. Et de toute façon, Cyril Hanouna sera aux commandes de cette émission la saison prochaine. S’il y a des aménagements, ils seront à la marge. Avec Denis Olivennes et Fabien Namias, lorsque nous avons décidé de confier les rênes de la suite de cette aventure à Cyril Hanouna, nous savions très exactement ce que nous faisions.