Thomas BOURGUIGNON, Producteur chez Kwaï
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Kwaï développe et produit des séries et des téléfilms pour toutes les chaînes. Pourquoi avoir rejoint Fremantle en octobre dernier ?
Thomas BOURGUIGNON
Je cherchais à monter des coproductions internationales depuis quelques années. Nous avions développé des projets dans ce sens, mais nous n’avions pas la taille critique pour atteindre le marché global. Par conséquent, j’ai cherché de préférence à me rattacher à un groupe étranger, et de son côté Fremantle recherchait une société française. Nous nous sommes rencontrés de cette manière. Aujourd’hui, je suis rattaché au groupe Fremantle qui détient 51% de Kwaï depuis le mois d’octobre 2015.
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Avez-vous accès au catalogue de formats fiction de Fremantle ?
Thomas BOURGUIGNON
Oui, il y a d’une part le catalogue de formats et surtout des sociétés filiales dans le monde, aussi bien en Angleterre, qu’en Italie et en Allemagne pour développer des formats originaux. D’ailleurs, j’ai un projet développé en anglais qui est censé se passer à Londres, et qui est à l’étude. Il s’appelle «HSE: Human Stock Exchange» d’après la bande dessinée écrite par Xavier Dorison et illustrée par Thomas Allart. Ce thriller de science-fiction sociologique a été sélectionné au Forum de Coproduction Européen «Séries Mania» et à «Direct to Series» à Los Angeles.
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Comment appréhendez-vous le marché international de la coproduction ?
Thomas BOURGUIGNON
C’est un secteur concurrentiel, un peu comme le marché national. Nous sommes 160 producteurs de fictions en France. Il faut savoir tirer son épingle du jeu. Pour notre part, nous prenons le virage de l’internationalisation des contenus.
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«Baron Noir», la nouvelle série de CANAL+ sera diffusée dès le lundi 8 février. Est-ce votre 1ère création originale pour la chaîne ?
Thomas BOURGUIGNON
Oui, et c’est ma plus belle aventure de producteur. «Baron noir» (8X52’) raconte l’épopée politique et judiciaire de Philippe Rick-waert, député-maire du Nord, porté par une irrépressible soif de revanche sociale. Anna Mouglalis, Kad Merad, Niels Arestrup, ainsi que tous les acteurs de la série, ont su s’emparer de personnages forts. Entre l’idée de départ et la diffusion de la série, le projet a mis 4 ans à aboutir. A l’échelle de CANAL+, ce lapse de temps est assez raisonnable. Ce sont des diffuseurs très exigeants.
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Un mot sur le budget de «Baron Noir» ?
Thomas BOURGUIGNON
Le budget de «Baron Noir» est de 12M€ pour 8 épisodes de 52’. C’est une série très chère à produire. Non seulement il y a plus de 2.000 figurants, mais aussi beaucoup de personnages présents. Ce sont souvent des acteurs connus, et donc des comédiens un peu chers. Nous voulions aussi des décors imposants qui illustrent l’idée de la République. Une 2ème saison est en convention d’écriture.
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Quel est l’état de vos projets avec France Télévisions ?
Thomas BOURGUIGNON
Les développements sont nombreux. Nous avons actuellement en post-production pour France 3, «Les liens du cœur» (90’) avec Hélène de Fougerolles. Ce drame sociétal sera livré à la chaîne le mois prochain. Autre projet, «Le Zèbre» sélectionné au Festival des Créations Télévisuelles de Luchon, pour France 2. Il s’agit d’un pilote de série autour d’un médiateur de justice avec Eric Berger. Kwaï développe aussi «La dernière vague», un thriller de 8X52’ pour France 2. Avec ARTE, nous travaillons sur un 3X52’ intitulé «Kim Kong», qui sera tourné cet été en Corée.
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Avez-vous initié une collaboration avec TF1 ?
Thomas BOURGUIGNON
Absolument ! Deux pilotes de séries policières sont en écriture pour la Une. D’un côté, il y a «Babel» (52’) porté par un duo: un flic et une ethnopsychiatre qui mènent des enquêtes dans différentes communautés. Et de l’autre, il y a «Duelle» (52’) mettant en avant un tandem de femmes policières.
LES DIRIGEANTS
Thomas
BOURGUIGNON
Producteur
COORDONNEES
2, rue du Temple
75004 Paris
DATE DE CREATION
2007
PRODUCTIONS «Baron noir» (C+) ; «Un fils» (F2) : «Le Zèbre» (F2) ;…
