Acteur majeur de la création documentaire, ARTE a présenté hier matin à La Rochelle dans le cadre du Sunny Side of The Doc, sa politique documentaire pour la saison à venir. L’occasion de nous entretenir avec Vincent MESLET, Directeur éditorial d’ARTE France.
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ARTE est-elle encore «la référence» en matière de documentaires TV ?
Vincent MESLET
Très clairement, le documentaire représente 49% de notre grille avec près de 83 heures hebdomadaires consacrées au genre, pour un budget total de 88M€ dont 42,3M en provenance d’ARTE France. L’exigence qui réside dans l’écriture des films est évidemment très présente. Le principal changement effectué cette saison porte sur la diversité des films que nous proposerons. Le défi est d’imposer le documentaire comme un genre d’avenir, capable de se renouveler sans renoncer à sa propre exigence. Ainsi, le documentaire d’auteur sera toujours à l’honneur sur ARTE, mais il sera aussi accompagné par d’autres types de formats. Au sein d’ARTE France, nous avons fait le choix d’avoir trois unités documentaires qui se complètent.
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Quels seront donc les temps forts de la saison ?
Vincent MESLET
Avec une offre documentaire aussi riche, la difficulté majeure est de la rendre perceptible. C’est pourquoi nous organisons des temps forts d’antenne. A la rentrée, nous nous focaliserons, entre autres, sur la série «Capitalisme» (6X52’ – Zadig Productions). Dans un autre genre, nous mettrons en avant la série documentaire «Let’s Dance» (3X52’ – Agat Films & Cie) qui trace les contours d’une histoire de la danse au XXème siècle. Nous proposerons aussi un focus sur «Marlon Brando, un acteur nommé désir» (Roche Productions – 52’) qui vaut le détour.
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Autour de quelles cases, le travail éditorial sur le documentaire s’est-il articulé ?
Vincent MESLET
Pour nos soirées dès 19 heures, nous avons décidé d’accentuer les thématiques liées à la science, à la géopolitique ou encore à la culture. Côté investigation, nous nous intéresserons à l’entreprise «Mittal, la face cachée de l’empire» (Capa Presse TV – 90’), mais aussi à l’omni-surveillance des citoyens avec «Un œil sur vous» (Intuition Films & Docs/Les Bons Clients/Alea Docs & Films – 90’). Ensuite, nous avons travaillé sur deux champs d’expansion : des séries documentaires de 26’ quotidiennes en journée, et tout l’aspect hors antenne avec le numérique.
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Pourquoi tant de documentaires unitaires sur ARTE ?
Vincent MESLET
Cela fait partie de la diversification. Nous ne pouvons pas lutter contre l’uniformisation sans nous appuyer sur des unitaires. En revanche, nous développons des mini-séries en journée avec par exemple, «C’est tellement gay ! Homosexualité et pop culture» (2X52’ – Ex Nihilo), des films scientifiques sur les «Ouragans» (3X52’ – Saint Thomas Productions/ Climax Films/ TS Productions/ Kizmar Films) ou encore «Les Villes du futur» (3X52’ – Docside Production/ Rare Media). Nous travaillons aussi beaucoup sur des coproductions internationales.
