Anne HOLMES, Directrice de l’Unité Fiction de France 3
Dans le cadre du Festival de la Fiction TV de La Rochelle, média+ s’est entretenu avec Anne HOLMES, Directrice de l’Unité Fiction de France 3. Elle nous explique comment la chaîne est parvenue à cultiver ses bonnes performances tout en innovant face à un public de fidèles.
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France 3 va-t-elle poursuivre sa politique de collections de 90’ ?
Anne HOLMES
Oui, c’est une logique que nous allons continuer. Ce modèle nous permet de travailler avec différentes sociétés de production. Chaque épisode de 90’, nous le construisons comme un unitaire, c’est-à-dire avec force et conviction. Sur les «Meurtres à….» par exemple, nous avons un cahier des charges très précis : le meurtrier doit être intelligent, avoir des mobiles humains et jamais matériels pour tuer. Nous mettons en place un vrai duo de personnages au cœur d’une région mise en avant. On parle également beaucoup du passé. Logique pour une chaîne du patrimoine. Au-delà des «Meurtres à…» à venir (Strasbourg, Aix-en-Provence, Dunkerque, La Ciotat, Grasse et en Martinique), il y a aussi «Les Lois de…». L’un avec Daniel Prévost, l’autre avec Richard Anconina.
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Quel est votre équilibre séries/téléfilms ?
Anne HOLMES
Nous restons sur 40% de séries et 60% d’unitaires. Cela me semble assez équilibré. Parmi les unitaires, il y a des collections. Dans les années à venir, il va falloir se lancer dans des collections de 52’. Je lance aussi le développement de polars en 3X52’ le samedi soir. D’autre part, nous sommes fiers de lancer «The Collection» (MFP, Fédération Entertainment/Lookout Point) aux côtés d’Amazon et BBC. Nous sommes fiers de pouvoir afficher une des 1ères coproductions internationales du groupe France Télévisions.
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Avez-vous abandonné la comédie au profit du polar ?
Anne HOLMES
La comédie est ce qu’il y a de plus segmentant au monde. C’est également très compliqué à fabriquer. Ce qui me fait rire, ne provoquera pas forcément l’hilarité du public. La comédie aujourd’hui est essentiellement grinçante et transgressive. Je ne suis pas certaine que notre public soit en attente de comédies corrosives à 20h30. Nous préférons être corrosifs sur des sujets de société.
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Quels sont les événements à venir ?
Anne HOLMES
Nous avons mis l’accent cette année sur une politique de 6X52’ feuilletonnante. Il y a «Innocente» (Gazelle & Cie), une sorte de Monte-Cristo au féminin avec Julie de Bona et Sagamore Stévenin. «L’accident» (GTV Productions) avec Bruno Solo, est la photographie d’une petite ville de Bretagne qui découvre le corps d’une femme sur une bretelle d’autoroute. Actuellement en tournage, la série «La fôret» (Carma Films/Nexus Factory) où l’on traite d’adolescentes disparues, qui ont vendu leur virginité sur internet. Au casting : Frédéric Diefenthal, Samuel Labarthe, Suzanne Clément.
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Des changements à prévoir sur «Plus Belle la Vie» ?
Anne HOLMES
Sachant que «Plus belle la vie» (Telfrance) est collée à la réalité, la série se renouvelle très naturellement. J’aime créer des passerelles entre des comédiens de la série et d’autres projets de fiction sur la chaîne. Nous voulons faire émerger des talents.
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Quelles marques arrêtez-vous cette saison ?
Anne HOLMES
On ne reconduit pas «Le Sang de la vigne» après 8 ans.
