Agnès ROSOOR
Directrice de Téléshopping
Le format de l’émission «Téléshopping» sur TF1 a été revu pour adopter un angle plus orienté «magazine» et véhiculer une image plus dynamique et contemporaine du télé-achat. L’occasion de nous entretenir avec Agnès ROSOOR, Directrice de Téléshopping.
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Téléshopping est l’un des business de la diversification du groupe TF1. Comment souhaitez-vous le dynamiser ?
Agnès ROSOOR
Téléshopping a été la première filiale de TF1 créée en 1987, et ainsi la première pierre des diversifications du groupe. Cette année, nous voulons renforcer les forces du programme, à savoir son aspect convivial et sa proximité avec le public. Notre souhait est de créer un enchainement plus fluide entre les différents modules de ventes de produits. Objectifs : clarifier tout ce qui est lié à la présentation des informations importantes et contextualiser les services qui rassurent, c’est-à-dire la possibilité de changer d’avis pendant 30 jours et bénéficier d’un certain nombre d’avantages.
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Que représente l’activité de Téléshopping au sein du groupe TF1 ?
Agnès ROSOOR
Cette activité de diversification est une façon rentable d’optimiser les créneaux du matin et d’en générer des revenus complémentaires. Téléshopping comptabilise plus d’1 million de commandes par an dont plus de 50% en provenance du site, 45% par téléphone et 5% par courrier papier. Cela correspond à 1,2 million de colis envoyés, soit 1 colis envoyé toutes les 20 secondes. C’est une quantité très stable d’une année sur l’autre. Tous les ans, nous mettons à l’écran 250 produits dont la moitié représente des nouveautés.
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Comment se porte plus globalement l’activité du télé-achat en Europe ?
Agnès ROSOOR
Le marché du télé-achat en Asie, aux Etats-Unis et en Europe est très résistant aux mouvements économiques. La France fait un peu figure d’exception dans le sens où nous avons un cadre réglementaire à respecter. Le téléachat n’y a jamais été très développé. Pourtant, ce qui permet de générer un chiffre important, ce sont les chaînes 24/24h facilement accessibles. Grâce à cela, le marché UK du télé-achat représente 1,4 milliard €. On estime que le marché total en France tourne autour de 200 millions €.
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Quel est le profil des acheteurs de télé-achat ?
Agnès ROSOOR
Il s’agit d’une consommation assez familiale. Nous touchons évidemment des individus disponibles devant leur écran de télévision le matin. C’est le cas des femmes entre 18-35 ans ou au-dessus de 55 ans. La population masculine est moins importante. Les acheteurs de télé-achat aiment les produits malins qui facilitent le quotidien. Nous avons trois grandes familles : maison-vie pratique, cuisine et fitness. Avec 45’ d’antenne tous les jours de la semaine, et même 2 heures le samedi, «Téléshopping» s’invite dans le quotidien des Français, dès leur réveil. En semaine, nous enregistrons près de 110.000 téléspectateurs. En plus de notre présence télévisuelle, un catalogue papier est distribué à plus d’1 million d’exemplaires chaque année. Depuis plus d’1 an, nous faisons des catalogues 100% digitaux. Nous déployons par ailleurs un service client multicanal (courrier, téléphone, mail, chat…), des sites (mobile, tablette, ordinateur) et ses 7 magasins en France avec parfois la distribution de certains produits en grandes surfaces spécialisées et alimentaires.
