Alexia LAROCHE-JOUBERT, Co-dirigeante de Banijay Productions France

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«Le Maillon Faible» (Banijay/BBC Worldwide France) sera de retour lundi prochain en pré-Access sur D8 avec Julien Courbet. Comment prépare-t-on le retour d’un tel format ? 

Alexia LAROCHE-JOUBERT

Pour préparer le retour du «Maillon Faible» sur D8, nous avons tout d’abord visionné les adaptations produites à l’international afin de percevoir l’évolution du format. Tout le principe d’une bonne adaptation est de rester cohérent à l’époque dans laquelle vous êtes. Et ce qui nous a sauté aux yeux avec D8, c’est que «Le Maillon Faible» était très corrosif mais toujours extrêmement efficace dans sa mécanique. Très naturellement, nous avons tendu vers une adaptation basée sur plus de divertissement, de complicité ironique et de second degré. L’époque est moins au «clashage» et bien plus à la taquinerie. Pour cette nouvelle formule, nous nous sommes inspirés de la version américaine en enregistrant le jeu en public afin que ce dernier puisse réagir aux vannes de l’animateur. D’un point de vue artistique, les jeux de lumières sont beaucoup plus riches et variés que la version diffusée sur TF1 entre 2001 et 2007. Enfin, concernant la diffusion du «Maillon Faible» sur D8, la chaîne a décidé de proposer une programmation quotidienne mais événementielle. L’objectif étant de revenir rapidement avec une 2ème session. «Le Maillon Faible» devrait d’ailleurs être une rampe de lancement efficace pour «Touche pas à mon Poste».  

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Quel avenir pour «Les Ch’tis» sur W9 ? Sachant que la nouvelle saison peine à démarrer…

Alexia LAROCHE-JOUBERT

Le démarrage de la nouvelle saison des «Ch’tis» ne nous a pas étonnés. Nous devons faire face à une concurrence beaucoup plus forte avec d’un côté France 2 et Nagui et de l’autre, TF1 qui se porte beaucoup mieux qu’à une certaine époque. Le vrai test sera donc les 15 prochains jours. Le jeune public – qui est le cœur de cible – est rentré de vacances. De plus, nos audiences sont en hausse par rapport à la semaine dernière. Après, nous sommes constamment en «work in progress» sur ce genre de programmes. Et pour info, «Party Workers» («Les Ch’tis») est un format qui a été optionné dans plusieurs pays, l’Italie et la Scandinavie notamment.

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Comment s’installe votre quotidienne «Une saison au zoo» sur France 4 ? 

Alexia LAROCHE-JOUBERT

Ce n’est pas facile d’imposer du documentaire en Access Prime Time. Mais depuis le lancement de la saison 2, l’audience est en hausse. L’écriture et le système narratif du programme ont été retravaillés afin de conserver un public familial. L’autre avantage, c’est que nous sommes forts sur les cibles jeunes, un créneau important pour France 4 puisque le programme est une courroie de transmission entre enfants et jeunes adultes.

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«Popstars», un format définitivement enterré ? 

Alexia LAROCHE-JOUBERT

Malheureusement oui. Et je me suis aperçue un peu tardivement de l’erreur que nous avions faite. Nous aurions dû proposer «Popstars» en quotidienne, travaillé comme une série-réalité. 

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Quels sont les derniers formats TV que vous avez acquis?

Alexia LAROCHE-JOUBERT

Nous avons acquis un très joli format anglais «Long Lost Family» (qui a remporté un BAFTA à la télévision britannique, NDLR). Le projet est assez avancé. Nous travaillons aussi sur le retour de «Y’a que la vérité qui compte». Ce format fait l’objet d’un travail de réécriture par nos équipes. Cela fait longtemps qu’il n’y a pas eu de programme d’emotainment en France. J’ai aussi acheté «Final Cut Down», un concours de salons de coiffure. Dans cette même thématique, nos équipes ont créé «Air Master», un programme sur l’excellence de la coiffure qui met en avant les grands espoirs de la coiffure française qui s’affrontent.

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Quelle est votre stratégie à venir?

Alexia LAROCHE-JOUBERT

Ma feuille de route est de réinvestir à présent le divertissement et de réfléchir à des fictions pour 2016-2017.