Pour concurrencer au mieux YouTube, le site Dailymotion a ouvert 600 m² de studios destinés aux créateurs et annonceurs souhaitant réaliser des productions. Mais quelles sont les réelles ambitions de la plateforme ? Réponse avec Antoine NAZARET, Directeur des contenus de Dailymotion.
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Pour 2014, quelles sont vos priorités de développement sur Dailymotion ?
Antoine NAZARET
Notre ambition est d’accentuer tout d’abord la dynamique d’audience des contenus de nos partenaires, créateurs de vidéos. Lier des partenariats avec des éditeurs de contenus, c’est le chemin que nous prenons depuis quasiment le lancement de Dailymotion en 2005. Notre deuxième volonté est d’accentuer notre présence sur la thématique liée aux jeux vidéo, un univers qui rencontre de plus en plus de succès. Enfin, nous intensifierons la capacité de création de contenus originaux sur notre plateforme. Dans cette optique, nous avons inauguré fin 2013 un studio de tournage de 600 m2 dans le 6ème arrondissement de Paris. Dailymotion devient ainsi un hébergeur physique pour les éditeurs souhaitant réaliser des productions audiovisuelles.
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Dailymotion peut-t-il devenir producteur de contenus ?
Antoine NAZARET
Je ne le pense pas. Dailymotion ne produit aucun contenu. Nous ne sommes pas producteurs et ce n’est pas notre métier. Nous préférons conserver notre statut d’hébergeur afin d’accompagner au mieux les éditeurs de vidéos.
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Les producteurs sont-ils totalement convaincus du modèle de Dailymotion ?
Antoine NAZARET
Evidemment ! Les producteurs sont également convaincus de la nécessité de rencontrer les publics là où ils se trouvent. Sur Dailymotion, nous enregistrons 14 millions de visiteurs uniques/mois en France et 120 millions dans le monde (source comScore). En l’occurrence, nous brassons beaucoup de visiteurs. Financièrement parlant, nous partageons les recettes en fonction de l’audience générée par le contenu. C’est un argument assez classique. Nous ne gagnons pas plus que le partenaire. C’est un point qui est maintenant bien entendu.
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YouTube a intensifié sa politique de partenariats. Comment réagissez-vous ?
Antoine NAZARET
Première chose, les partenariats avec les chaînes, nous le faisons depuis très longtemps. Nous avons signé des accords avec France Télévisions, nous distribuons des vidéos de Canal+ au Canada, etc. En France, nous accueillons la NBA mais aussi la Ligue 1 de Football. Deuxièmement, nous n’avons pas la puissance financière de Google (qui détient YouTube), mais nous possédons beaucoup d’autres leviers, notamment des solutions clés en main pour nos partenaires. Nous avons aussi toute une batterie d’outils de type «editoring» permettant de mettre en avant les contenus de nos collaborateurs.
