MEDIA +
Votre ambition d’installer D8 comme «la nouvelle grande chaîne généraliste» semble encore plus forte au vu de la conférence de lancement. Vous confirmez ?
ARA APRIKIAN
Absolument ! Notre ambition est de proposer une nouvelle grande chaîne qui apportera une réelle spécificité aux téléspectateurs. Notre intention n’est pas de concurrencer les chaînes existantes sur ce qu’elles font déjà, mais d’apporter notre différence et notre expertise sur un terrain un peu nouveau, celui de la télévision gratuite. Notre mission est double: créer de beaux programmes et proposer une télévision de qualité pour le grand public.
MEDIA +
Le label «Premium» du Groupe CANAL+ semble imprégner les programmes de D8. Qu’en pensez-vous ?
ARA APRIKIAN
Le Groupe CANAL+ apporte à D8,cette passion de la télévision, symbolisée par des créateurs qui élaborent des programmes dans la modernité. Néanmoins, D8 ne viendra pas empiéter sur les plates-bandes de CANAL+. Notre «nouvelle grande chaîne» possédera sa propre spécificité, avec ce même souci de qualité concernant le divertissement grand public.
MEDIA +
Les contraintes imposées par le CSA vous ont-elles freiné dans l’élaboration des grilles de D8 et D17 ?
ARA APRIKIAN
Nous aurions préféré avoir moins de restrictions ! Par ailleurs, le CSA a déclaré que ces conditions étaient les plus sévères imposées à une chaîne TNT. Nous en prenons acte. Cela ne nous empêchera pas de proposer une belle chaîne.
MEDIA +
Comprenez-vous «l’inquiétude» de vos concurrents vis-à-vis de votre arrivée sur le terrain de la télévision gratuite ?
ARA APRIKIAN
Nos concurrents nous font l’honneur de montrer que D8 semble avoir du potentiel. Et nous espérons d’ailleurs que la chaîne fera bouger les lignes dans le PAF. Nous ne sommes pas là pour faire de la figuration. Nous nous installerons avec modestie mais détermination.
MEDIA +
Engager de nombreuses têtes d’affiche sur D8, une bonne solution pour vous imposer d’emblée dans le PAF ?
ARA APRIKIAN
Notre volonté n’a pas été d’embaucher des têtes d’affiche dans le but de faire du «name-dropping». Notre souhait est de créer des émissions avec des incarnations fortes, capables de porter des projets. C’est le cas de l’émission quotidienne de Laurence Ferrari («Le Grand 8») avec son quintette de femmes. De plus, le divertissement de Cyril Hanouna («Touche pas à mon poste») est construit autour d’une bande composée de têtes d’affiches plus ou moins connues. Mélanger personnalités populaires et nouveaux talents, c’est que nous souhaitions accomplir.
MEDIA +
D’autres surprises sont-elles à venir en matière de programmes ?
ARA APRIKIAN
Nous proposerons évidemment d’autres événements qui rendront la chaîne de plus en plus incontournable. Mais je crois que notre line-up actuel nous permettra d’alimenter l’antenne pendant de longs mois…
MEDIA +
Un mot sur D17, quelque peu effacée par D8 ?
ARA APRIKIAN
D17 possède un format à 75% musical. Dès lors, il ne nous reste que 25% d’espace pour proposer d’autres programmes. C’est pourquoi nous essayerons de développer le côté «entertainment» de la chaîne. A terme, l’antenne sera incarnée par de nouveaux visages.
