Au lieu d’Hadopi, Aubry veut prélever un euro sur l’abonnement au web

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Martine Aubry, candidate à la primaire socialiste et à l’élection présidentielle, opposée à Hadopi, préconise l’instauration d’un prélèvement d’un euro sur l’abonnement Internet mensuel afin de financer les droits d’auteur et la création musicale, a-t-elle annoncé mardi à Paris. Au cours d’une rencontre avec des journalistes sur le thème du numérique, Martine Aubry a redit son opposition à la loi Hadopi, qui a institué la Haute autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur Internet, laquelle, depuis fin 2010, lutte contre le télécharment illégal. Une loi dont le PS souhaite l’abrogation. «Cette mesure à amené à opposer les jeunes au monde de la culture», a-t-elle déploré, tout en soulignant cependant l’importance du «droit du créateur à être rémunéré». «Au lieu d’interdire (le téléchargement), on travaille sur l’idée de prélever un euro sur l’abonnement mensuel à Internet pour financer les droits d’auteur ainsi que l’aide à la création», a-t-elle poursuivi. Ce prélèvement toucherait l’ensemble des internautes, y compris ceux ne téléchargeant pas. Selon le député PS Patrick Bloche, un des conseillers de Martine Aubry sur les questions culturelles, ce prélèvement irait d’abord au monde de la musique, l’industrie du cinéma et du livre souffrant moins financièrement du téléchargement illégal des oeuvres. Au cours de la rencontre, la maire de Lille a également plaidé pour une transformation et un élargissement des compétences de la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés).