Conflit à iTELE: la CGT exhorte le gouvernement à intervenir

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La CGT a exhorté mercredi le gouvernement à intervenir pour «contrer les velléités» des «milliardaires» qui veulent «contrôler l’information», au 10e jour d’une grève à iTELE déclenchée par l’arrivée de l’animateur controversé Jean-Marc Morandini. A la mi-journée, les salariés de la chaîne ont voté massivement pour une 10e journée consécutive de grève. Outre le départ de M. Morandini, ils réclament une charte éthique pour garantir leur indépendance vis-à-vis de leur principal actionnaire, Vincent Bolloré, et davantage de moyens pour relancer la chaîne, lourdement déficitaire. «L’attitude de Bolloré» est le «résultat de la mansuétude des pouvoirs publics face à la volonté des capitaines d’industrie et des banquiers de contrôler l’information», accuse la CGT, qui «apporte tout son soutien aux salariés d’iTELE». Outre Vincent Bolloré, le premier syndicat français vise aussi Patrick Drahi, Pierre Bergé, Xavier Niel, Matthieu Pigasse, tous patrons de presse, ou encore les groupes bancaires qui détiennent de nombreux titres de la presse quotidienne régionale (PQR). Le syndicat juge «urgent que le gouvernement décide d’actes concrets afin de contrer les velléités de ces milliardaires mais également de défendre les droits des journalistes frappés par les suppressions d’emplois, la précarisation et les atteintes à leurs droits sociaux». Pour la CGT, «une grande démocratie ne peut se satisfaire d’une situation où les grands quotidiens et les grandes chaînes de tv appartiennent aux multinationales de l’armement, du bâtiment, du luxe…».