Coronavirus: Londres met en place une cellule pour lutter contre les fausses informations

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Le gouvernement britannique a mis en place lundi une cellule pour lutter contre désinformation et fausses nouvelles au sujet du nouveau coronavirus. Cette unité vise à obtenir une «image complète» de l’ampleur, la portée et l’impact de la désinformation afin d’y répondre quand cela sera jugé nécessaire, a précisé le ministère du Numérique, de la Culture, des Médias et des Sports dans un communiqué. «Cette tâche comprend des échanges réguliers avec les réseaux sociaux, qui sont bien placés pour surveiller les interférences et limiter la propagation de la désinformation, et vise à s’assurer que nous soyons prêts à agir si nécessaire», a déclaré le ministre Oliver Dowden, cité dans le communiqué. Depuis le début de la crise, nombre de fausses nouvelles au sujet de ce virus – qui a fait plus de 3.800 morts dans le monde depuis décembre – sont devenues virales. Non, le coronavirus n’a pas été créé en laboratoire puis breveté, boire de l’eau ne fait pas partie des mesures de prévention contre le coronavirus, pas plus que la cocaïne ne le soigne, a ainsi établi le service de fact-checking de l’AFP. De son côté le Daily Telegraph, qui a listé plusieurs mythes et théories complotistes, souligne que les sèche-mains ne tuent pas le virus – pas même ceux de l’inventeur britannique James Dyson –  et que s’asperger le corps d’alcool ou de chlore ne protège pas. Manger de l’ail n’aide pas non plus à prévenir l’infection. Carl Bergstrom, professeur à l’université de Washington et spécialiste de la désinformation en ligne, expliquait récemment que la majorité des acteurs à l’origine de ces fausses nouvelles utilisent cette épidémie pour «générer des revenus en ligne» en recherchant de nombreuses vues, sources de rentrées publicitaires, ou en vendant des produits.