Damas: Paris demande de libérer le journaliste Mazen Darwich

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La France a demandé jeudi au régime syrien de libérer le journaliste Mazen Darwich, arrêté le 16 février à Damas et dont «la vie serait en danger», a indiqué le ministère des Affaires étrangères.
«Nous demandons au régime de Damas la libération de ce journaliste dont la seule faute a été de vouloir témoigner et d’exercer sa liberté d’opinion», a affirmé Bernard Valero, porte-parole du Quai d’Orsay, dans une déclaration. Mazen Darwich a été torturé et sa vie est en danger, ont affirmé mercredi une quinzaine d’organisations internationales, arabes et syriennes de défense des droits de l’Homme, qui ont exigé sa libération immédiate. La répression de l’opposition syrienne par le régime du président Bachar al-Assad a fait plus de 8.500 morts en un an. Paris avait condamné à la mi-février l’arrestation du journaliste et militant des droits de l’homme Mazen Darwich et d’une quinzaine de collaborateurs alors qu’ils se trouvaient dans les locaux de son ONG, le Centre syrien pour les médias et la liberté d’expression. La moitié d’entre eux seulement ont été remis en liberté conditionnelle. M. Darwich et ses collègues sont détenus dans une prison dépendant des services de renseignement de l’armée de l’air syrienne à Damas, selon les ONG. Amnesty International a dénoncé la «torture systématique» contre les détenus en Syrie, dans un rapport basé sur le témoignage de survivants ayant trouvé refuge en Jordanie. Le rapport fait état de 31 méthodes de torture utilisées par les forces de sécurité syriennes et les milices (chabbiha).