E. AICARDI (Public Sénat) : «Le genre documentaire représente plus de 20% de notre offre globale»

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Cette année encore, la chaîne Public Sénat était présente au Fipadoc pour exposer ses besoins et ses attentes vis-à-vis du genre documentaire. L’occasion pour media+ d’évoquer l’importance de ce genre sur Public Sénat avec Élise AICARDI, Responsable des programmes documentaires chez Public Sénat.

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En quoi était-ce important pour Public Sénat d’être présent au Fipadoc ?

Élise AICARDI

En étant présent à la 6ème édition de Fipadoc, nous assumons une nouvelle fois notre volonté de soutenir le genre documentaire. Ce genre télévisuel est très clairement identifié par nos téléspectateurs. Cet événement est aussi l’occasion d’aller à la rencontre des professionnels du secteur et de leur présenter nos besoins pour alimenter notre grille. Notons d’ailleurs que notre numérotation est un atout pour les producteurs : sur le canal 13, les documentaires ne peuvent avoir qu’une très belle visibilité.

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Quelle place prend le genre documentaire sur votre antenne ?

Élise AICARDI

Nous accordons au documentaire une très belle exposition, notamment avec notre case du samedi soir en Prime, plusieurs cases le dimanche, mais aussi une case thématique le vendredi sur l’histoire. Le genre documentaire représente plus de 20% de notre offre globale. Par an, nous participons à la coproduction d’une quinzaine de documentaire, de 15 à 20 préachats et d’une quarantaine d’achat. Nous travaillons assez régulièrement avec France 3 Régions. Sur la question du financement, nous participons à hauteur de 20.000 euros en coproduction, 7.000 euros en préachat et 2.000 à 3.000 euros en acquisition. Néanmoins, nous ne proposons pas d’apport en industrie, même si le secteur est très demandeur. Nos moyens sont limités. Côté format, nous sommes plutôt demandeur de 52’, mais nous n’hésitons pas à nous positionner sur des formats plus longs, possiblement jusqu’à 90’.

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Dans les dossiers reçus en 2023, observez-vous une tendance particulière ?

Élise AICARDI

À travers les dossiers que nous avons reçus en 2023, deux tendances se dégagent. Premièrement, nous avons reçu beaucoup de propositions sur l’émancipation et la condition des femmes au sens large. Deuxièmement, 2024 sera assurément l’année du sport avec les Jeux Olympiques. Notre programmation est le reflet de ces deux thématiques observées. Bien entendu, outre les JO, nous évoquerons aussi les enjeux sociétaux d’un tel événement.

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Qu’en est-il de votre line-up ?

Élise AICARDI

À travers notre présence à la 6ème édition du Fipadoc, nous avons aussi pu présenter aux professionnels du secteur nos attentes à travers des documentaires que nous diffuserons ces prochaines semaines. Nous pouvons ainsi citer «Un berger hors la loi, duel au Mont Saint-Michel (Bonobo – Public Sénat), «Ici et maintenant : au cœur d’une unité de soins palliatifs» (Outsider – Public Sénat), «En pleine mer» (Temps Noir – France Télévisions – Public Sénat), mais aussi «Et si on levait les yeux : une classe face aux écrans» (Wake up production – Pulic Sénat).

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Comment se tiennent vos comités de sélection ?

Élise AICARDI

Nous avons trois comités de sélection par an. Nous remarquons que notre ligne éditoriale sur les documentaires est de plus en plus comprise et assimilée. Néanmoins, nous sommes toujours en recherche de nouvelles formes d’écriture pour raconter tel ou tel sujet. Rappelons aussi que nous sommes une chaîne avec la même moyenne d’âge que France 5 et ce, sans diffuser de quotidiennes et de divertissements.