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Mascaret Films, votre société, vient de produire la nouvelle série policière de France 2 «Antigone 34». Cette dernière semble vouloir renouveler le genre du polar…
Bénédicte LESAGE
Quand nous avons lancé le projet «Antigone 34» (6X52’) il y a deux ans, en pleine crise de la fiction française, nous voulions essayer de renouveler les écritures, les approches et l’esthétique de la série policière. Tournée à Montpellier, «Antigone 34» s’inscrit à contrepied des séries policières parisiennes, disposant de couleurs froides. Nous avons travaillé avec deux auteurs : Brice Homs et Alexis Nolent qui ont tous les deux travaillé aux États-Unis et notamment pour Ubisoft. Louis-Pascal Couvelaire, qui a réalisé les 3 premiers épisodes, a beaucoup d’expérience publicitaire. Il a donc apporté une vraie esthétique à la série. Roger Simonsz, qui a réalisé les trois derniers épisodes, a beaucoup travaillé sur des séries américaines telles que «Gossip Girl».
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«Antigone 34» se présente comme une série policière transmédia. Qu’entendez-vous par transmedia ?
Bénédicte LESAGE
Pour redonner de l’appétit sur la fiction française, un genre moins regardé par les moins de 50 ans, il nous fallait de l’ambition. Sur «Antigone 34», nous avons conçu un univers plus large que juste la diffusion télévisuelle. Pour cela, nous avons crée un site web (qui sera disponible sur france2.fr), ainsi qu’une application iPad qui disposera de contenus complémentaires comme une bande-dessinée animée. Nous produirons aussi des web-docs sur les thématiques abordées dans la série. Nous aurons également une carte géo-localisation en fonction de la dramaturgie. Après avoir sellé un accord avec le label indépendant «Tôt ou Tard», nous allons diffuser sur chaque épisode de la série des chansons du label (Shaka Ponk, Piers Faccini, Pamela Hute,…). Nous produirons aussi des clips sur ses chansons.
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Quel est le budget additionnel engendré par ce projet cross média ?
Bénédicte LESAGE
«Antigone 34» s’est financée comme une série classique de France Télévisions. Sur la partie additionnelle, France Télévisions nous a un peu aidés [NDRL : Environ 15.000 € sur un dispositif qui en coûte 120.000 €], nous avons aussi demandé une aide au CNC dont nous attendons une réponse. La ville de Montpellier et les prestataires locaux avec qui nous avons travaillé ont aussi participé au financement. Mascaret Films a financé le reste.
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Après le succès en 2008 sur Arte de «La journée de la jupe», avez-vous pensé renouveler le succès avec une autre collaboration avec Isabelle Adjani et/ou Arte ?
Bénédicte LESAGE
Oui, nous avons un projet avec Isabelle Adjani et Jean-Paul Lilienfeld avec «Le Trio Gagnant» pour une production cinématographique en 2013. C’est un projet aussi radical que «La journée de la jupe» mais dans le monde du travail. Pour Arte, nous sommes en pré-développement d’une série télévisée avec Philippe Haïm sur lequel la chaîne semble avoir un intérêt.
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Mascaret Films devrait aussi produire une série policière pour NRJ12…
Bénédicte LESAGE
Nous avons effectivement un projet de série policière de 6X52’ pour NRJ12 vers la fin 2012. Baptisée «Gardave», la série se déroulera exclusivement dans un commissariat. Nous traiterons de la garde à vue comme un lieu de confrontation. NRJ12 nous a laissés une grande liberté dans l’écriture et dans le ton, ce que nous ne pourrions jamais faire sur une chaîne historique. Un ou deux comédiens connus intégreront la série. L’histoire se concentrera autour d’une commissaire devant faire face aux maux de la société et à ses propres maux intérieurs. Nous devrions rentrer en tournage au printemps 2012.
